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Tunisie : l’été s’annonce particulièrement chaud et sec

Tunisie : l’été s’annonce particulièrement chaud et sec

Alors que les agriculteurs et les éleveurs craignent pour la pérennité de leurs activités et demandent une aide pour dépasser ce mauvais cap, aide que l’Etat ne semble pas en mesure de leur accorder, on apprend que le taux de remplissage des barrages à l’échelle nationale en Tunisie n’a pas dépassé 30,9%, durant la période allant du 1er septembre 2022 au 12 avril 2023. (Illustration: Corvée de l’eau. Ph. Noureddine Ahmed).

Pour les barrages de Sidi Salem et Sidi El Barrak, ce taux a atteint respectivement 17% et 60,9%, d’après le bulletin «Les chiffres du mois», publié, mercredi 19 avril 2023, par l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri).

De fait, le stock global des barrages a régressé de 43,5% en comparaison avec la moyenne enregistrée durant les trois dernières années, pour se situer au niveau de 716,7 millions m3.

Selon l’Onagri, la région du nord accapare 91,8% du stock global des barrages, alors que les deux régions du centre et du Cap Bon ne disposent respectivement que de 7,3% et 0,9% des réserves en eaux des barrages.

En ce qui concerne la situation pluviométrique, l’Onagri a fait savoir que les quantités de pluie enregistrées, du 1er septembre au 12 avril courant, sur tout le territoire du pays, n’a pas dépassé les 85,9 mm, faisant état, ainsi, d’un déficit pluviométrique, qui varie entre 43% pour les régions du Nord-est et 76% pour les régions du centre-ouest.

Ces chiffres alarmant expliquent  les mesures récemment prises par les autorités tunisiennes de rationnement de l’eau potable (avec des coupures systématique de l’eau courante durant la nuit) et l’interdiction de son utilisation dans certains usages : arrosage des parcs, nettoyage des rues, lavage des voitures, remplissage des piscines, etc.

L’été, cette année, en Tunisie, s’annonce particulièrement chaud et sec. Et ce, sur fond de crise politique, économique et financière, avec une inflation approchant dangereusement des 11%, une escalade sans précédent des prix des produits de première nécessité, une croissance économique atone et des finances publiques en manque de liquidités.

I. B.  

 

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