C’est en marge de la Journée Mondiale des Abeilles (20 mai) que le bureau sous-régional de la FAO en Tunisie a donné le coup d’envoi à Tunis, le 22 mai 2023, d’un nouveau projet visant à préserver et à développer l’apiculture dans les pays du Maghreb.
Ce projet est formulé dans le cadre de la bonne collaboration existante entre l’Union du Maghreb arabe et la FAO. Sa mise en œuvre implique les cinq ministères de l’Agriculture des pays de l’Afrique du Nord. Un budget de près de 500 000 USD a été alloué afin de renforcer la contribution millénaire de l’apiculture aussi bien à la biodiversité qu’à l’économie rurale.
L’abeille est partie intégrante de notre environnement qu’elles façonnent et maintiennent. Leur butinage joue un rôle crucial dans la pollinisation des plantes et garantit la reproduction de nombreuses espèces végétales, sans oublier son impact quant à la préservation des écosystèmes.
Préserver les populations d’abeilles
Dans son allocution d’ouverture, Philippe Ankers a souligné que «l’apiculture, est une alliance subtile entre l’homme et l’abeille. C’est bien plus qu’une simple activité économique. L’apiculture est un symbole de fertilité, de prospérité et de durabilité. Depuis des siècles, nos ancêtres ont su entretenir une relation harmonieuse avec les abeilles, conscients des bienfaits qu’elles apportent à nos écosystèmes et à notre société. Et l’Afrique du Nord, avec sa diversité de climats, de flore et de paysages, offre un environnement propice au développement de l’apiculture. De la Mauritanie à la Libye, en passant par le Maroc, l’Algérie et la Tunisie, la région regorge de ressources naturelles qui soutiennent la vie des abeilles et favorisent la production de miel et d’autres produits de la ruche d’une qualité exceptionnelle».
De son côté, Mohammed Bengoumi, expert international sur la santé et la production animale à la FAO a précisé que «l’Afrique du Nord est le berceau de l’apiculture qui demeure depuis des générations une activité très répandue. Cette filière prioritaire pour le développement rural, a connu ces dernières années, des fluctuations en termes d’effectif total des ruches et de production. En 2020, la production de miel en Algérie, Lybie, au Maroc et en Tunisie a été estimée respectivement à 5376, 764, 8334 et 3645 tonnes de miel (FAO, 2021). Outre les produits de la ruche à savoir le miel, la gelée royale, la cire, la propolis, le venin d’abeilles… la filière apicole voit émerger de nouveaux produits et services au tour de l’activité apicole qui représentent des opportunités pour la création de nouvelles niches d’emploi et de nouvelles sources génératrices de revenu.»
Promouvoir la filière de l’apiculture
Ce nouveau projet va soutenir les acteurs concernés dans les pays membres pour développer et promouvoir l’apiculture, comme une activité économique rentable tout en mettant l’accent sur les pratiques durables et la préservation de la biodiversité.
Une assistance technique sera fournie aux institutions impliquées dans le secteur ainsi qu’aux organisations apicoles pour améliorer les pratiques et renforcer les capacités des apiculteurs et apicultrices, pour faciliter l’accès aux marchés des produits apicoles et promouvoir leur commercialisation. Le projet sera aussi l’occasion de travailler sur le cadre institutionnel et la mise en place d’une stratégie cohérente pour le développement d’une apiculture durable en Afrique du Nord.
Communiqué.
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