Né en 1939, à Zarqa, aujourd’hui en Jordanie, Samih Al-Qassim est, incontestablement, l’un des poètes palestiniens les plus connus.
Journaliste, éditeur, la connivence de Samih Al-Qassim avec le poète Mahmoud Darwich (13 mars 1941 – 9 août 2008), leur complicité, leur amitié, leurs correspondances, proches ou lointaines, leurs échanges directs ou par médias interposés, sont notoires et constituent une thématique importante de leur œuvre.
Né dans une famille druze, il fut membre du Parti communiste, enseigna un peu de temps puis fut exclu de l’enseignement. Il se consacra à son œuvre poétique, riche, prolixe, résistante, militante, cri de la terre spoliée, engagée dans sa défense, avec nostalgie et douleur, dans une écriture limpide et accessible, couronnée de nombreuses distinctions.
Il décède à Rameh (Galilée) en 2014.
Des titres traduits en français : Je t’aime au gré de la mort, poèmes trad. par A. Laâbi, Ed. Unesco /Minuit, Paris, 1988; Une poignée de lumières, poèmes traduits par M. S. Yamani, Ed. Circé, 1997; ainsi que de nombreux poèmes dans des anthologies palestiniennes ou arabes.
Tahar Bekri
(Le dernier jour de 2008)
059-9262600
Allô ! Mahmoud, réponds, réponds-moi, parle, Mahmoud…
***
(Bonjour
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Prière de rappeler ultérieurement…)
***
059-926600
Hammouda, Allô ! Mahmoud réponds !
(Bonjour
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Prière de rappeler ultérieurement…)
***
059-9262600
Allô ! Allô ! Allô !
(Bonjour
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Prière de rappeler ultérieurement
***
C’est mon problème
Ma triste difficulté
Comment vivre ma vie
Comme tu la connaissais
Comment t’inviter à la soirée familiale
La veille du nouvel an
C’est mon abîme, mon ami
Et la mort a ses secrets durables
Mon aveu est simple et franc
Mon frère, tu me manques !
O fils de bien, je suis fatigué de la solitude déserte
Et moi…Du haut de ma croix je crie :
Mon pain est amer, mon frère !
Les verres de peine sont mortels !
La nostalgie m’épuise pour une partie de trictrac
Par les soirs de nos déceptions
Par les jours de nos échecs
De nos retraits
Nous réfugiant dans notre tristesse
Et parce que nous sommes
Dans les hivers vains… une famille !
Epuisé, je suis, mon frère, épuisé
Mes épaules alourdies par les souvenirs
Dans ma parole les langues ont cessé
Mon silence a ses tempêtes
Ses volcans terribles
Mon trouble est lourd ma perte est mon inquiétude
dans les stations de notre rendez-vous en fuite
Les trains ont permis la traversée, mon compagnon !
Et moi j’ignore
Si je suis le partant
Ou eux le sont !
Fatigué. Epuisé.
Quand me reposerais-je grâce à leur clémence
Quand la caravane me prendra-t-elle avec elle ?
Epuisé, épuisé, mon frère !
***
(Bonjour
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Actuellement…)
Rameh 31.12.2008
(Trad. de l’arabe par Tahar Bekri).
‘‘Une communication très personnelle (avec Mahmoud Darwich)’’, Ed. Idha’ât, Al-Hakim Impression, Nassira (Nazareth), 2009.
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