C’est une grande figure de la scène culturelle tunisienne qui vient de nous quitter à l’âge de 94 ans. Jalila Hafsia avait longtemps dirigé le Club Tahar Haddad, dans la médina de de Tunis, et l’Espace Sophonisbe à Carthage. Elle était aussi écrivaine.
Militante féministe, Jalila Hafsia était aussi journaliste dont les chroniques littéraires publiées par le quotidien La Presse étaient très appréciées.
Ecrivaine de langue française, la défunte avait publié un roman (Cendre à l’aube, 1975), des nouvelles (Soudain, la vie, 1992) et des chroniques (Visage et rencontres, 1981, La Plume en liberté, 1983, Instants de vie, 2015).
En 2015, elle publie La ligne d’espérance, un livre d’entretiens avec la militante féministe Neila Jrad, qui, tout en racontant le parcours d’une vie, retrace des pages d’histoire peu connues et apporte un éclairage particulier sur près de 60 ans de Tunisie.
Poignée de main Bourguiba – Hafsia à l’occasion de la fête de la femme.
Jalila Hafsia, qui s’est mariée et a divorcé à trois reprises pour se libérer du carcan social, faisait partie de la génération de femmes qui ont été propulsées sur les devants de la scène nationale par l’ancien président Habib Bourguiba et qui le lui ont bien rendu en brillant, chacune, dans son domaine de prédilection.
I. B.
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