Le prix Nobel de chimie 2023 a été décerné ce mercredi 4 septembre 2023 à un trio composé de Moungi Bawendi, Louis Brus et Alexei Ekimov, nés respectivement en France, aux États-Unis et en URSS et travaillant tous trois sur les nanoparticules.
Moungi Bawendi est né le 15 mars 1961 en France. Il est un chimiste américain, professeur au Massachusetts Institute of Technology (MIT). Il est le fils de feu Salah Baouendi (1937-2011) ancien professeur au Collège Sadiki à Tunis
Il est l’un des pionniers de la recherche sur les puits quantiques et l’un des chimistes les plus cités du monde.
Son père, feu Professeur Salah Baouendi (1937 – 2011) était au Collège Sadiki à Tunis
Le prix Nobel de chimie a été décerné à deux Américains et un Russe, spécialistes des nanoparticules.
Plus tôt dans la matinée, les noms des lauréats ont, pour la première fois, été révélés par inadvertance. Des médias suédois ont indiqué avoir reçu un communiqué de presse envoyé par e-mail dont le titre était «Ils ont semé une graine importante pour les nanotechnologies». Le comité Nobel de l’académie royale des sciences de Suède avait alors assuré que les gagnants n’étaient pas encore choisis. Interrogée sur la fuite, Eva Nevelius, porte-parole de l’Académie a dit «tout simplement ne pas savoir ce qui s’est passé».
Le comité a récompensé leurs travaux sur «la découverte et le développement des points quantiques, des nanoparticules si petites que leur taille détermine leurs propriétés», selon le jury.
Les points quantiques, aussi appelés boîtes quantiques, sont des nanocristaux de semi-conducteurs, faisant généralement de 2 à 10 nanomètres de diamètre. Ces très petits composants de la nanotechnologie diffusent aujourd’hui la lumière des téléviseurs et des LED et peuvent également guider les chirurgiens lorsqu’ils retirent des tissus tumoraux, selon le communiqué de l’Académie royale des sciences de Suède qui décerne le Prix.
«Les lauréats du prix Nobel de chimie 2023 ont réussi à produire des particules si petites que leurs propriétés sont déterminées par des phénomènes quantiques», explique l’Académie.
Avec Moungi Bawendi, la Tunisie figure pour la seconde fois sur la liste des Prix Nobel, quoique indirectement cette fois à travers l’origine du récipidendaire, et ce après le Prix Nobel de la Paix gagné en 2015 par le Quartet du dialogue national (UGTT, Utica, LTDH et Ordre des avocats).
Pour revenir à Bawendi, il est un pionnier dans le développement de points quantiques : de minuscules particules de matière qui émettent une lumière exceptionnellement pure. Ces particules, un type particulier de nanocristaux semi-conducteurs, ont été incorporées dans des technologies telles que l’imagerie biomédicale et les écrans d’ordinateurs et de télévision, lit-on sur le site MIT News.
L’organe d’information du MIT ajoute : «Les points quantiques sont constitués de minuscules particules de matériau semi-conducteur si petites que leurs propriétés diffèrent de celles du matériau massif; ils sont régis en partie par les lois de la mécanique quantique qui décrivent le comportement des atomes et des particules subatomiques. Lorsqu’ils sont éclairés par une lumière ultraviolette, les points émettent une fluorescence brillante dans une gamme de couleurs déterminée par la taille des particules.»
En 1993, Bawendi et ses étudiants ont été les premiers à proposer une méthode permettant de synthétiser des points quantiques tout en maintenant un contrôle précis sur leur taille. Depuis lors, il a également imaginé des moyens de contrôler l’efficacité de l’émission lumineuse des points et d’éliminer leur tendance à clignoter, ce qui les rend plus pratiques pour des applications dans de nombreux domaines.
I. B.
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