Kaïs Saïed exhorte les médias à inciter les citoyens à participer à la consultation nationale sur la réforme de l’éducation, qui ne semble pas susciter l’intérêt du grand public, lequel a la tête ailleurs (hausse des prix, pénuries de produits de première nécessité, détérioration des services publics…) et ne voit plus vraiment l’utilité de ces consultations dont les résultats ont rarement inspiré les décisions des autorités.
Le président Saïed, qui présidait, mercredi 4 octobre 2023 au palais de Carthage, une réunion au Palais de Carthage, avec le ministre de l’Education Mohamed Ali Boughdiri, son collègue de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique Moncef Boukthir, le PDG de l’Etablissement de la télévision nationale Awatef Dali et sa collègue de la Société tunisienne de radiodiffusion Henda Ben Alaya Ghribi, a souligné la nécessité pour les médias nationaux de motiver les citoyens à participer à la consultation nationale sur la réforme de l’éducation, prélude à la création du Conseil de l’enseignement supérieur, déclarant : «Il n’y a pas d’avenir sans enseignement public national. Il n’y a d’avenir pour aucun pays sans ses ressources humaines».
D’autre part, le chef de l’Etat a exhorté le ministre de l’Éducation et le ministre des Transports à mettre à disposition des moyens de transport permettant aux élèves de se rendre à l’école, soulignant la nécessité que le droit à la liberté de circulation garanti par la Constitution devienne un droit concret dans la pratique.
Le ministère de l’Éducation a lancé le 15 septembre la Consultation nationale sur la réforme de l’éducation, qui sera prolongée de deux mois supplémentaires sur la plateforme en ligne dédiée https://e-istichara.edu.tn/home, et qui vise à connaître les avis des élèves, étudiants, stagiaires, enseignants, parents et tous ceux qui s’intéressent aux questions d’éducation. Il s’agit d’élaborer une vision globale pour la réforme du système éducatif à différents niveaux (enseignement préscolaire, de base, secondaire, professionnel et supérieur).
Selon les données mises à jour de la plateforme en ligne, au 4 octobre, plus de 108 000 participants ont été inscrits, chiffre jugé faible pour être assez représentatif de l’opinion nationale. Et c’est la raison pour laquelle les structures de l’Etat se sont mises en branle pour inciter les citoyens à y participer.
I. B. (avec Tap)
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