Des Associations et des Syndicats du secteur cinématographique ont fait part de leur refus catégorique de l’annulation de la 34e édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC).
Dans un communiqué publié, mardi 24 octobre 2023, à l’issue d’une réunion, les associations et les Syndicats du secteur cinématographique ont dénoncé «une décision unilatérale et arbitraire annoncée sans aucune concertation avec les structures professionnelles concernées».
«Cette grave décision risque de générer des préjudices irréversibles et d’hypothéquer l’avenir du cinéma national en nuisant considérablement à son aura et au rayonnement du festival tant sur le plan arabe et africain qu’international», lit-on dans le communiqué, qui rappelle à cette occasion que le festival «constitue un podium pour valoriser les cinéastes arabes et africains et qu’il a toujours été un pôle et un symbole du cinéma libre et militant dans la région du sud».
«Aussi nous exigeons de l’autorité de tutelle de revenir immédiatement sur cette décision précipitée relative à l’annulation du festival et de prendre d’urgence les mesures nécessaires afin d’organiser cette 34e édition dans les plus brefs délais, et ce, avant la fin de l’année 2023», ajoute la même source et de conclure : «Vivent les Journées cinématographiques de Carthage libres et militants ! Gloire aux martyrs palestiniens ! Liberté au peuple palestinien !.»
Les signataires :
- Syndicat Indépendant des Réalisateurs Producteurs (SIRP)
- Fédération Tunisienne des Ciné-Clubs (FTCC)
- Association des Cinéastes Tunisiens Indépendants (ACTI)
- Fédération Tunisienne des Cinéastes Amateurs (FTCA)
- Association des réalisateurs de films Tunisiens (ARFT)
- Association Tunisienne de la Promotion de la Critique Cinématographique (ATPCC)
Rappelons que le ministère des Affaires culturelles avait annoncé l’annulation de la 34e édition et ce en solidarité avec la Palestine, décision vivement critiquée par de nombreux cinéphiles et citoyens, dont certains ayant qualifié cette décision de «stupide voire populiste» et ont lancé des appel au ministère afin de revenir sur son annonce et de maintenir ce festival tant attendu.
Ils ont également estimé qu’il s’agit d’une grave erreur, le festival aurait pu être maintenu et utilisé pour porter la voix du peuple palestinien et lui exprimer soutien et solidarité, d’autant que le côté festif avait été annulé par les organisateurs des JCC.
Notons que depuis cette annonce, la ministre de la Culture a par ailleurs fait l’objet de plusieurs critiques sur la gestion du département et du secteur.
Y. N.
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