Soutenu par 10 pays arabes, dont la Tunisie, le dossier commun relatif aux «Arts, savoir-faire et pratiques associés à la gravure sur métaux (or, argent et cuivre)» a été inscrit sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité lors d’une session du Comité intergouvernemental tenue à Kasane, Botswana.
Avec cette nouvelle initiative, le nombre d’éléments tunisiens présents dans la liste passe à 7. Ce sont «Les savoir-faire céramiques des femmes de Sejnane», «Le palmier dattier, savoirs, savoir-faire, traditions et pratiques», «Les savoirs, savoirs et pratiques relatifs à la production et à la consommation du couscous», «Pêche charfiya», «Calligraphie arabe : savoirs, savoir-faire et pratiques» et «Harissa : connaissances, savoir-faire et pratiques culinaires et sociales»).
Le dossier scientifique (soutenu par la Tunisie, la Palestine, l’Irak, l’Algérie, l’Egypte, la Mauritanie, le Maroc, l’Arabie Saoudite, le Yémen et le Soudan) met en évidence la diversité des méthodes associées au traitement de l’or, de l’argent, du cuivre et des métaux commerciaux artistiques, artisanaux et économiques, comme le révèle aujourd’hui la pratique de la gravure dans de nombreuses villes et médinas de Tunisie, comme Tunis, Kairouan, Sfax et Djerba.
La gravure sur des métaux tels que l’or, l’argent et le cuivre est une pratique ancestrale qui consiste à graver manuellement des mots, des symboles ou des motifs sur la surface d’objets décoratifs, utilitaires, religieux ou cérémoniels.
L’artisan utilise différents outils pour graver manuellement des symboles, des noms, des versets du Coran, des prières et des motifs géométriques dans les objets. Les gravures peuvent être concaves (en retrait) ou convexes (en relief), ou résulter d’une combinaison de différents types de métaux, comme l’or et l’argent. Leurs significations et fonctions sociales et symboliques varient selon les communautés impliquées.
Les objets gravés, tels que des bijoux ou des articles ménagers, sont souvent présentés comme cadeaux traditionnels pour les mariages ou utilisés dans des rituels religieux et en médecine alternative. Par exemple, certains types de métaux auraient des propriétés curatives.
La gravure sur métal se transmet au sein des familles, par l’observation et la pratique. Elle se transmet également à travers des ateliers organisés, entre autres, par des centres de formation, des organisations et des universités.
Les publications, les événements culturels et les médias sociaux contribuent également à la transmission des connaissances et des compétences pertinentes.
Pratiquée par des personnes de tous âges et de tous sexes, la gravure sur métal et l’utilisation d’objets gravés sont des moyens d’exprimer l’identité culturelle, religieuse et géographique ainsi que le statut socio-économique des communautés concernées.
Traduit de l’italien.
Source : Ansamed.
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