Plus de 260 personnalités de la scène politique et de la société civile ont appelé au boycott des élections locales prévues le 24 décembre courant, estimant que «c’est un pas de plus vers la démolition des institutions de la République démocratique».
Dans une pétition collective publiée mardi 12 décembre 2023 par la Coalition Soumoud, les signataires ont souligné que ce rendez-vous électoral se déroule dans un contexte marqué par une crise politique sans précédent et une répression contre la société civile.
«Le pouvoir en place engage des poursuites judiciaires contre ses opposants pour interdire le pluralisme politique et mettre fin à l’alternance pacifique au pouvoir», lit-on dans la pétition.
Ils ont exhorté les forces démocratiques et progressistes à créer un front uni contre ce qu’ils décrivent comme «le choix autoritaire adopté par le pouvoir en place» et à sauver le pays d’une crise «profonde», indique la pétition.
Le porte-parole de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), Mohamed Tlili Mansri, a souligné que ce boycott «n’affectera pas le processus des élections locales». Il sait, pourtant, que lors des législatives de 2022, moins de 12% des électeurs inscrits ont pris le chemin des urnes, les Tunisiens exprimant une totale désaffection à l’égard de la politique.
I. B.
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