L’économie tunisienne a enregistré une croissance à 0,4% sur l’ensemble de l’exercice 2023, contre une prévision de 1,2% de la Banque mondiale annoncée en juin. Ce résultat est hautement inquiétant sur fond de crise économique et financière sans perspective d’amélioration à l’horizon.
Ce résultat est la conséquence de la politique actuelle du gouvernement qui privilégie le paiement de la dette publique sur la réduction des dépenses publiques et la relance de l’investissement intérieur et extérieur, toutes deux nécessaires pour la relance de la croissance, de la création de richesses et d’emplois.
La croissance du produit intérieur brut (PIB) en volume (corrigée de l’effet des variations saisonnières), a enregistré en Tunisie un repli de 0,2% au cours du quatrième trimestre de 2023, par rapport au dernier trimestre de 2022 (en rythme annuel), enregistrant ainsi une augmentation par rapport au trimestre précédent (0,5%), indiquent les estimations préliminaires des comptes nationaux trimestriels publiées jeudi 14 février 2024 par l’Institut national de la statistique (INS).
Au total, et en première estimation, l’économie nationale aurait enregistré une croissance à 0,4% sur l’ensemble de l’exercice 2023. Hors agriculture le PIB annuel progresserait de 1,6%.
Au quatrième trimestre, l’activité a surtout bénéficié de la dynamique des branches des services marchands, notamment celles de l’hôtellerie et de la restauration (+8,6%).
Parallèlement, la forte décroissance dans le secteur agricole, résultant de conditions climatiques difficiles durant trois années consécutives, semble s’amortir, avec une baisse de la valeur ajoutée qui s’atténue au quatrième trimestre (-11,2%, contre -15,6% au trimestre précédent).
Les données publiées par l’INS font état de la croissance de la valeur ajoutée du secteur informatique et de la communication (+4,8%), outre les services non marchands (notamment administratifs) qui se sont accrus de 1,4%.
Le secteur des industries manufacturières a enregistré une régression de 1,3%, en glissement annuel durant le quatrième trimestre de 2023.
En revanche, la valeur ajoutée du secteur de l’énergie, des mines, de l’eau, de l’assainissement et de traitement des déchets s’est repliée de 2,3%, en raison de la diminution de la production du secteur d’extraction du pétrole et du gaz naturel de 4,8%, outre la régression de la croissance du secteur des mines de 7,5% en glissement annuel.
Globalement, le secteur industriel a enregistré une régression de 1,5% en glissement annuel. Le secteur du bâtiment et de la construction a enregistré une croissance négative en glissement annuel (-4,1%) durant le quatrième trimestre de l’exercice écoulé.
Dans ce contexte, la demande intérieure en volume s’est repliée de 0,2% et en affichant une contribution négative de 0,4 points de pourcentage à la croissance économique du deuxième trimestre (-0,2).
Le solde des échanges extérieurs de biens et services a contribué à hauteur de 0,2 point, du fait de la hausse du volume des exportations (8%) qui a dépassé légèrement celle des importations (6,7%).
D’après Tap.
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