A l’occasion de la Journée de la terre palestinienne, une manifestation a rassemblé des milliers de manifestants, place de la République, au centre de Paris, la capitale française, en solidarité avec la Palestine en général et les habitants de Gaza, soumis à des bombardements intensifs quotidiens depuis octobre dernier, ayant fait des dizaines de morts et la destruction de près de 40% des constructions.
Reportage photo de Abdellatif Ben Salem
La manifestation s’est tenue samedi 30 mars 2024, à l’appel de dizaines d’ONG et associations tels le Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) et l’Union juive française pour la paix (UJFP).
«Le 30 mars 1976, Israël a réprimé dans le sang une manifestation des Palestiniens vivant en Israël qui protestaient contre le vol permanent de leurs terres. Depuis 48 ans, le 30 mars est pour tous les Palestiniens et Palestiniennes dans le monde la Journée de la Terre. Une journée de lutte et de résistance contre la dépossession de leurs biens et de leurs terres, contre la colonisation israélienne, une journée de commémoration de la Nakba. Dans le contexte du génocide en cours à Gaza depuis près de six mois, cette journée du 30 mars 2024 prendra une importance particulière», indiquent ces associations dans leur communiqué commun.
Les manifestants brandissaient des drapeaux palestiniens ainsi que des banderoles et pancartes sur lesquelles on pouvait notamment lire «Halte au génocide à Gaza», «Cessez-le-feu immédiat», «Non à la colonisation», «C’est pas une guerre, c’est un génocide», ou encore «Nous sommes tous des Palestiniens», tout en réitérant leurs appels au gouvernement français pour qu’il impose des sanctions à l’État israélien et à cesser les exportations d’armes vers Tel Aviv.
De nombreux élus ont pris part à ce rassemblement pro-palestinien, notamment les députés de la France Insoumise (LFI) Mathilde Panot, Éric Coquerel, Thomas Portes, Danielle Simonnet, Jérôme Legavre, ainsi que Manon Aubry, députée européenne.
Depuis octobre 2023, l’armée israélienne pilonne la bande de Gaza. La guerre menée par Tel Aviv a tué plus de 32 600 Palestiniens, dont la majorité sont des enfants et des femmes, et en a blessé plus de 75 000 autres, selon les derniers bilans communiqués par le ministère de la Santé de Gaza.
Pour la première fois depuis sa fondation en 1948, l’État d’Israël est poursuivi pour crime de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations Unies, pour son offensive meurtrière contre la bande de Gaza. Un arrêt rendu le 26 janvier par la CIJ a ordonné à Tel-Aviv de prévenir la réalisation d’actes susceptibles d’être considérés comme génocidaires et de prendre des mesures pour garantir l’acheminement de l’aide humanitaire aux civils de Gaza.
Cette offensive a provoqué une catastrophe humanitaire, d’énormes destructions des infrastructures, dont les hôpitaux et les écoles, une famine qui ravage désormais de nombreuses régions de l’enclave palestinienne, ainsi qu’une catastrophe sanitaire majeure, selon les organisations onusiennes. Mais cela n’empêche pas l’Etat juif de poursuivre ses agressions barbares protégé par l’impunité totale que lui accordent les principaux Etat occidentaux, les Etats-Unis en tête.
Source : agences.
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