Football : L’équipe de Tunisie dans ses petits souliers

Pour l’équipe de Tunisie de football sous la férule de Montassar Louhichi, les matches se suivent et se ressemblent, affligeants de stérilité et de médiocrité. (Illustration : A l’image de ses coéquipiers, Montassar Talbi était emprunté et lent).

Imed Bahri

Le match d’hier, dimanche 9 juin 2024, contre Namibie, qualificatif pour le Mondial 2026 (Groupe H/4e Journée), et qui s’est joué à Johannesburg, en Afrique du Sud, n’a pas échappé à la règle. Il était aussi médiocre, monotone et lassant. Et il s’est terminé par un score nul 0-0. Plutôt heureux pour les nôtres, qui auraient dû perdre 0-1 si l’arbitre mauritanien de la rencontre n’avait pas privé les Namibiens d’un but on ne peut plus régulier, après une grossière erreur du gardien Béchir Ben Saïd. Ce dernier, contrairement à ses habitudes et comme pour se mettre au diapason de ses coéquipiers, a commis hier plusieurs erreurs qui auraient pu être fatales pour l’équipe. Il n’avait pourtant pas été particulièrement bousculé par des Namibiens, certes plus engagés, plus techniques et plus agressifs, mais tout aussi stériles que leurs adversaires du jour.

Après une première mi-temps à oublier, les Tunisiens sont sortis quelque peu de leur torpeur en seconde mi-temps mais ils n’ont pas eu de véritables occasions de buts, puisqu’ils ne sont jamais parvenus à cadrer leurs tirs.

Les changements effectués durant la rencontre n’ont rien apporté et l’on se demande si vraiment l’entraîneur dispose d’un effectif digne de ce nom, car même Yassine Meriah, Montassar Talbi et autres Ellyes Skhiri habituellement bons, étaient méconnaissables de lenteur, incapables de sortir la balle de leur camp et de servir quelque coéquipier démarqué. Les excentrés Ali Abdi et Hamza Mathlouthi ont rarement débordé leurs adversaires. Les joueurs du milieu du terrain étaient souvent battus dans les duels et multipliaient les mauvaises passes qui régalaient leurs adversaires. Quant aux attaquants, ils étaient quasiment aux abonnés absents.

On rappellera que les Aigles de Carthage n’ont pas sorti non plus le grand jeu, mercredi dernier, pour remporter leur 3e victoire consécutive et prendre la tête de leur groupe avec 9 points (pour 3 victoires), grâce à un pénalty très généreusement accordé par l’arbitre. Mais jusqu’à quand allons-nous compter sur l’arbitrage pour tirer notre épingle du jeu et gagner sans gloire ni panache ?

Bref, l’équipe, qui s’apprête à chômer de longs mois avant de reprendre la compétition officielle en mars prochain, est à revoir dans tous ses compartiments. Celle qui nous a été donnée à voir ces derniers temps est l’une des plus mauvaises que les Tunisiens aient connues depuis les années 1970.

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