Sur les pas de Cervantès à Tunis et Alger : captivité et esclavage en Méditerranée

Fin XVIe siècle, tempête sur la Méditerranée ! Dans tous ses ports, sur tous ses rivages, on arme, on combat. Miguel de Cervantès, le futur auteur du célèbre roman ‘‘Don Quichotte’’ prend part, en simple soldat, au siège de La Goulette, à Tunis, et se fait prisonnier à Alger. Il est le captif le plus exceptionnel de l’âge moderne…

Les expériences de Cervantes, ses souffrances, ses mémoires et ses récits sont l’expression de l’expérience vécue par des milliers et des milliers de personnes de toutes les origines et c’est sur ces diverses expériences inédites que portera le colloque sur la captivité et l’esclavage, qui se tiendra les 21 et 22 novembre 2024, au siège de l’Académie tunisienne Beit Al-Hikma, à Carthage, sous le thème«Tous furent frères de Cervantes : les différentes formes de captivité à la première moitié de l’Epoque Moderne», avec la participation des professeurs Raja Yassine Bahri (Académie tunisienne) et Bernard Vincent (Ecole des hautes études en sciences sociales-Paris) et plusieurs autres chercheurs universitaires tunisiens, espagnols, italiens, français, algériens, marocains, turcs, américains et colombiens appartenant à de prestigieuses universités.

Le colloque se déroulera sur une journée et demie et portera sur la captivité comme expérience, la captivité en Méditerranée, les espaces de captivité, et la culture de la captivité.

Il s’agit dans cette rencontre de dépasser les cadres étroits et ce afin d’établir un bilan portant sur tout le bassin méditerranéen de Tunis à Naples et de Malaga à Istamboul, jusqu’en Amérique latine et de voir dans quelle mesure les pratiques méditerranéennes permettent la compréhension du phénomène de la captivité.

Une telle rencontre permettra d’établir un bilan et sans doute de faire émerger des recherches communes entre les deux rives de la Méditerranée.

Cette histoire qui appartient à l’ensemble de l’Humanité, ne peut être comprise qu’à travers une analyse qui est la somme de toutes ces expériences, ne cherchant pas à remplacer le phénomène historique par la généalogie morale ou ethnique.

C’est pour cette raison que cette équipe internationale et interdisciplinaire se propose d’étudier les diverses formes de captivité dans les frontières méditerranéennes et européennes durant les siècles allant du XVIe au XVIIIe.

I. B.

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