Le long de la rive sud du canal qui divise la ville tunisienne de Bizerte en deux parties, une grue imposante s’affaire à décharger des conteneurs. À proximité, des cabines de chantier ont été installées en prévision de la construction d’un nouveau pont sur le canal.
Le projet du nouveau pont de Bizerte a démarré en mars après que le ministère tunisien de l’Equipement et de l’Habitat a signé un contrat avec le groupe chinois Sichuan Road and Bridge Group (SRBG).
Le pont de 2,1 km, devrait coûter au total 250 millions d’euros, grâce à un montage financier d’un montant de 123 millions d’euros accordés par la Banque européenne d’investissement (BEI) et 122 millions d’euros par la Banque africaine de développement (BAD).
Ce nouveau pont en construction, le deuxième sur le canal et le plus grand de Tunisie après son achèvement, a redonné espoir aux habitants locaux qui étaient gênés par les désagréments des déplacements quotidiens.
«Nous souffrons depuis des années d’embouteillages entre les deux rives du canal, mais maintenant le nouveau pont nous redonne espoir», a déclaré Mohamed Haffoudhi, un jeune diplômé qui travaille à Bizerte, à l’agence chinoise de presse Xinhua.
Le pont mobile actuel qui traverse le canal a été construit en 1980. Il est fermé à la circulation routière tous les jours, car il doit soulever le tablier du pont pour permettre le passage des bateaux.
Professionnalisme et rigueur des ingénieurs chinois
Aux heures de pointe ou pendant la saison touristique, les véhicules qui doivent traverser le pont doivent faire de longues files d’attente. Pour gagner du temps, de nombreux habitants doivent faire un détour de 60 km pour atteindre l’autre côté du canal. Ils attendent avec impatience un nouveau pont qui allégera leurs difficultés de circulation quotidiennes.
Avoir le temps de voir la progression du projet, c’est comme «voir une plante pousser hors du sol», a déclaré Haffoudhi, ajoutant : «Les gens sont heureux de la voir pousser» et sont impressionnés par «le professionnalisme et la rigueur des ingénieurs chinois».
«Il s’agit d’un projet important pour le peuple tunisien et d’un témoignage de l’amitié entre la Tunisie et la Chine», a déclaré à Xinhua Mohamed-Wassim Jaouani, ingénieur tunisien de la SRBG.
Jaouani a déclaré que le nouveau pont améliorera non seulement les conditions de circulation locale, mais intégrera également l’ensemble du nord de la Tunisie dans le réseau routier national, optimisant ainsi davantage l’efficacité routière.
Avec plus de 20 ouvriers chinois et plus de 80 autres tunisiens, la construction progresse comme prévu depuis neuf mois malgré l’été torride et l’hiver pluvieux actuel, a déclaré Yu Yeqiang, directeur général du projet de la SRBG.
Jusqu’à présent, les deux côtés du canal de Bizerte sont en cours de nivellement et quatre équipes ont été dépêchées pour effectuer des études géologiques, ériger des murs de clôture, construire des cabanes pour les ouvriers et renforcer la route, a déclaré Yu. «Nous restons en contact avec la partie tunisienne concernant le projet. Ils sont satisfaits des progrès actuels», a- t-il ajouté.
La construction du pont sera achevée en trois ans
Selon Yu, le projet a adopté des techniques de pointe, notamment le coulage de fondations de pieux de pont d’un diamètre de 2,5 mètres et la construction d’un pont à poutres en acier d’une portée principale de 292,5 mètres.
La SRBG est confiante dans la possibilité d’achever la construction du pont en trois ans, a déclaré Yu, notant que le projet introduira non seulement des technologies avancées de construction de ponts dans le pays, mais contribuera également à forger des liens plus étroits entre les peuples des deux pays.
D’après Xinhua.
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