Abir Moussi présidente du Parti destourien libre (PDL) et avocate de son état a adressé depuis sa cellule une lettre aux Tunisiens, qui a été relayée ce jeudi 30 janvier 2025 par son comité de défense.
« Je sais que vous suivez avec intérêt l’évolution du massacre judiciaire et politique commis contre moi. Je sais aussi que vous êtes conscients que je suis en train de payer le prix de mes positions, de mes déclarations et de mes combats et mon engagement en faveur de l’État national… » lit-on dans la lettre d’Abir Moussi qui a également remercié ses partisans et « tous ceux qui l’on soutenue et lui ont exprimé leur amour en manifestant à plusieurs reprises afin d’exiger sa libération ».
La présidente du PDL, qui dans sa lettre a remis en question l’indépendance de la justice, a annoncé ne plus reconnaître la légitimité des procès la visant et rejeter ainsi toute décision fondée sur le décret-loi 54 de 2022, qu’elle qualifie d’anticonstitutionnel et liberticide.
Elle a par ailleurs indiqué avoir demandé à ses avocats de ne plus la représenter devant les tribunaux et de signaler les abus aux instances nationales et internationales des droits de l’homme et des libertés, citant notamment « le refus d’un parloir spécial avec sa fille, une atteinte flagrante à ses droits politiques, sociaux et économiques, une détention arbitraire et son exclusion de la scène politique …»
Rappelons que la Cour de cassation a rejeté, hier, le pourvoi en cassation intenté par le comité de défense de la présidente du PDL, en détention depuis octobre 2023 , dans le cadre de l’affaire l’opposant à l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) et risque, selon son comité de défense, une peine pouvant atteindre 20 ans de prison.
Y. N.
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