Recevant mardi 18 mars 2025 la ministre des Finances Mechket Slama Khaldi, le président de la république Kaïs Saïed a donné ses instructions «pour prendre des mesures nécessaires au niveau des finances publiques afin de faire face à toutes les dépenses non prévues».
Tout en insistant, une nouvelle fois, sur «la nécessité de compter sur soi dans le cadre des choix nationaux et d’une fiscalité équitable, seul moyen pour répondre aux attentes du peuple tunisien dans tous les domaines», le chef de l’Etat a insisté sur «la nécessaire contribution des banques publiques et privées aux efforts de l’Etat pour aider à reconstruire de nombreux services publics».
Par dépenses non prévues dans la loi de finances et le budget de l’Etat pour l’exercice 2025, le chef de l’Etat désigne sans doute les mesures à caractère social qu’il avait décidées ces dernières semaines, notamment les milliers de recrutements dans la fonction publique, qui auront un coût financier très élevé que les ressources actuellement disponibles de l’Etat ne permettent pas de couvrir.
Sont-ce les banques publiques et privées, déjà fortement sollicitées, qui vont être une nouvelle fois appelées à la rescousse pour combler le trou dans le budget de l’Etat ?
On est tentés de le penser, puisque ni le chef de l’Etat ni la ministre des Finances, magistrate de son état et peu familière des arcanes de la finance, n’a cru devoir nous expliquer où va-t-on trouver l’argent qui manque, si ce n’est dans davantage d’endettement intérieur et extérieur.
I. B.
Donnez votre avis