Tunisie | La société civile s’oppose au projet d’usine d’ammoniac vert à Gabès

Plusieurs associations du gouvernorat de Gabès ont publié, mercredi 19 mars 2025 (voir ci-dessous), un communiqué de soutien au mouvement «Stop à la pollution à Gabès», appuyant les protestations contre la gestion de la crise environnementale dans cette région industrielle du sud-est tunisien.

Le communiqué commun condamne la récente décision gouvernementale de retirer le phosphogypse de la liste des matières dangereuses et l’approbation d’un projet d’implantation d’une unité de production d’ammoniac dans la zone industrielle de Gabès, déjà fortement polluée par les rejets des usines chimiques.

Les ONG décrivent ces actions comme «un abandon sérieux des engagements environnementaux et une approbation de pratiques de développement qui nuisent à lenvironnement et ont un impact négatif sur la santé des citoyens».

Les signataires de la déclaration soutiennent que le retrait du phosphogypse radioactif de la liste des matières dangereuses et son inscription sur celle des matières productibles traduit «un mépris des droits des habitants de Gabès et de leur environnement, et un retour sur la décision ministérielle prise le 29 juin 2017 de démanteler les unités polluantes».

Le communiqué souligne que l’annonce d’un projet d’implantation d’une unité de production d’ammoniac vert à Gabès «est une étape vers des projets de production d’hydrogène vert destiné à l’exportation, qui constituent une menace pour l’environnement et la santé publique dans la région».

Les associations signataires de la déclaration appellent le gouvernement et les autorités compétentes à adopter de véritables solutions qui donnent la priorité à l’environnement, s’engagent en faveur du développement durable et de la justice environnementale et respectent les droits des générations futures à un environnement sain et sûr.

Ils appellent également à revenir sur ces décisions nuisibles sur le plan environnemental et social et à évoluer vers de véritables solutions environnementales qui améliorent la vie des résidents.

La déclaration est signée par 29 ONG et associations, dont la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH), l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), Avocats sans frontières (ASF) et I Watch.

I. B.

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