Evoquant la crise environnementale qui alimente depuis près d’un mois la colère populaire à Gabès, en raison des rejets toxiques de l’usine du Groupe chimique tunisien (GCT), le président Kaïs Saïed a déclaré que «des solutions vont être mises en œuvre pour que chaque Tunisien puisse bientôt respirer un air pur, exempt de toute forme de pollution».
Le président, qui a fait cette déclaration lors de sa rencontre lundi 27 octobre 2025 au Palais de Carthage avec la Première ministre Sarra Zaâfrani Zenzeri, a assuré, selon le communiqué de la présidence, qu’il «suit en permanence la situation en Tunisie» et qu’il a «pris connaissance des études réalisées par les habitants de Gabès sur l’état de l’environnement dans leur ville», ajoutant qu’il «partage leurs souffrances et leurs aspirations et salue leur esprit d’initiative et leur sens du sacrifice, ainsi que leur unité et leur rejet de tous ceux qui cherchent à attiser les feux de la discorde», laissant entendre que les manifestations qui se poursuivent depuis le 27 septembre dernier contre l’aggravation de la pollution chimique à Gabès ne sont pas spontanées et qu’elles sont provoquées ou manipulées par de tierces parties qui cherchent à mettre l’Etat en difficulté.
Le chef de l’Etat a par ailleurs ajouté que «la Tunisie vit aujourd’hui une phase historique décisive» et que «les décisions qui sont en cours d’élaboration ne décevront pas les espérances et les attentes du peuple tunisien», sans donner plus de précisions sur la nature et la portée de ces décisions.
«Les services publics doivent tous être au service du citoyen et tous ceux qui causent des dysfonctionnements et des destructions devront rendre compte de leurs actes», a menacé une nouvelle fois le président, en dénonçant «les tentatives de semer le désordre et la suspicion, lesquelles, selon lui, sont alimentées par l’argent douteux de parties déjà démasquées», sans donner plus de précision sur l’identité de ces parties.
En ce qui concerne la situation à Gabès, les solutions promises tardent à être mises en œuvre et rien n’indique, pour l’instant, que la principale exigence des habitants, qui est le démantèlement des unités polluantes, sera satisfaite par les autorités publiques.
I. B.



Donnez votre avis