Entre janvier et juin 2024, Volkswagen a ouvert 81 procédures disciplinaires contre ses propres employés pour vol ou fraude, affirme Autobild. Mais derrière ces chiffres inquiétants se cache une affaire spectaculaire : un réseau de six hommes, tous liés à la marque allemande, a détourné des pièces automobiles d’une valeur dépassant un million d’euros depuis le centre logistique de Harvesse, en Basse-Saxe.
Habib Glenza
Pour ne rien arranger, Volkswagen fait face à un défi financier majeur avec un déficit de 11 milliards d’euros. Le report de son plan d’investissements pourrait impacter ses usines et modèles. Pourtant, il n’y a pas longtemps, tout semblait suivre un plan clair. Les jalons, les budgets, les lancements… Mais à Wolfsburg, siège de la société, la validation du plan d’investissements pluriannuel a été reportée.
Une réunion de planification prévue en novembre n’a pas eu lieu comme annoncé, et aucune nouvelle date n’a filtré. Le Conseil de surveillance n’a pas tranché. La planification des nouveaux modèles reste en attente. Car au fond, l’enjeu dépasse un simple calendrier.
Une situation financière qui reste à clarifier
Le groupe et son organe de contrôle ont repoussé la décision sur un paquet d’investissements de plusieurs milliards d’euros. Ce report pèsera sur la stratégie des prochains modèles et sur les injections de capitaux dans près de 100 usines dans le monde. La décision pourrait encore être repoussée. La situation financière doit d’abord être clarifiée, rapporte la presse spécialisée.
Conséquence immédiate, sans budgets fermes, les fournisseurs ne planifient pas. Des programmes de développement se sont déjà ralentis. Des chantiers de conversion d’usines sont remis en question. L’usine Audi aux Etats Unis est jugée presque irréalisable. L’avenir des sites de Dresde et d’Osnabrück reste flou.
D’après plusieurs médias, un déficit de financement d’environ 11 milliards d’euros serait attendu l’an prochain. Les causes s’accumulent. L’augmentation du prix des énergies, la hausse de coût de la main d’œuvre, les charges de droits de douane à l’export vers les Etats-Unis qui se chiffrent en millions d’euros par semaine, la prolongation de la vie des moteurs à combustion qui exige des investissements plus lourds. La totale, quoi, alors que les ventes de véhicules électriques ne sont pas au niveau visé, ce qui pousse Porsche à remettre des milliards dans de nouveaux modèles thermiques et bousculer la planification chez Audi.
Suppression de 35 000 postes d’ici 2030
Pour les cinq prochaines années, des investissements globaux d’environ 160 milliards d’euros restent programmés, mais chaque marque défend son enveloppe. Une réunion importante en décembre pourrait apporter des éclaircissements, disent des décideurs de Volkswagen. D’autres évoquent un report possible jusqu’au printemps.
Sur le front social, l’entreprise et le syndicat ont avancé de sept semaines les discussions sur un nouveau système de rémunération. L’objectif est de réduire l’enveloppe globale de 6 %, dans un programme qui vise 35 000 suppressions de postes d’ici 2030 et environ 1,5 milliard d’euros d’économies par an. Des bonus ont déjà été supprimés et des hausses gelées. Et la communication officielle reste prudente. «Important à savoir : dans les prochaines semaines et les prochains mois, il n’y aura pas de résultats concrets, car l’élaboration et la coordination des contenus demandent du temps. Il n’y aura pas non plus de points d’étape communiqués dans un avenir prévisible», indique Volkswagen, laissant transparaître les hésitations actuelles du management.
L’Europe se tire une balle dans le pied
Qui aurait cru que les fabricants allemands, notamment le groupe Volkswagen, seraient en difficulté en raison de la décision insensée de boycotter une énergie russe bon marché au profit d’une énergie américaine qui coûte 3-4 fois plus chère ? Cette décision prise par des politiciens européens va-t-en-guerre a rendu les voitures européennes non compétitives sur les marchés mondiaux de l’automobile, faisant ainsi l’affaire des constructeurs asiatiques qui continuent de pousser leur avantage y compris sur le marché européen.
Ces décisions insensées et d’autres prises par l’EU prouvent clairement que les Européens sont soumis au diktat des Américains qui, en guise de remerciements, les taxent de 15% de droits de douane.
Les seuls bénéficiaires du conflit russo-ukrainien sont indiscutablement les Etats-Unis et la Chine. Les Etats-Unis qui vendent plus d’armement et de l’énergie chère. La Chine achète du gaz russe à prix très bas.



Donnez votre avis