Kamel Eltaief, homme d’affaires et activiste politique, est le prisonnier politique en Tunisie dont personne ne parle publiquement, sauf ses avocats, qui sont rarement invités par les médias. Le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme (CRLDHT) vient de rompre cette omerta en publiant, mardi 13 février 2024, le communiqué suivant, où il rappelle que l’intéressé est détenu arbitrairement de puis 365 jours. «Son crime, être critique à l’égard de Kaïs Saïed!», précise ledit Comité.
Kamel Eltaief, 68 ans, marié et père de 2 enfants, est un homme d’affaire d’affaires et un lobbyiste indépendant qui entretient des relations avec les milieux politiques et médiatiques. Connue pour son opposition à l’islamisme politique, il est l’objet d’une diabolisation donnant de lui l’image de «l’homme de l’ombre derrière tous les mauvais coups». Une image dont Kaïs Saïed s’est servie pour donner crédit à la thèse du complot contre la sûreté de l’Etat et de la lutte contre la corruption.
Arrêté le 11 février 2023 à son domicile sur la base d’une autorisation administrative du ministère de l’Intérieur.
Accusé sans fondement de «complot contre la sûreté de l’État» en vertu de la loi relative à la lutte contre le terrorisme, un mandat de dépôt a été émis contre lui le 25 février 2023.
Il encourrait la peine de mort !
En l’absence de tout procès équitable, il est détenu arbitrairement depuis 365 jours.
Communiqué.
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