Débat à Tunis : Faits et méfaits de l’Etat israélien selon les juifs antisionistes   

L’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (IRMC) organise, le vendredi 10 mai 2024 à 17h00, une rencontre-débat autour de l’ouvrage ‘‘Antisionisme, une histoire juive’’, et ce, avec Michèle Sibony (illustration), Sophie Bessis et Noureddine Dougui.

Cet ouvrage est d’une très chaude actualité au moment où les voix de ces juives et juifs antisionistes ont du mal à se faire entendre, y compris en Occident, alors qu’Israël, dont la direction d’extrême droite est plus sioniste que jamais, poursuit ses crimes de guerre contre les Palestiniens de Gaza.

Lors de la cérémonie officielle commémorant le 75e ­anniversaire de la rafle du Vél d’Hiv, le président ­français déclarait devant le chef du gouvernement israélien, ­Benyamin Netanyahou: «Nous ne céderons rien aux messages de haine, nous ne céderons rien à ­l’antisionisme car il est la forme réinventée de l’antisémitisme».

Cette affirmation est le point d’orgue d’un processus d’assimilation de toute critique de l’État d’Israël à l’antisémitisme et qui ignore délibérément l’oppo­sition d’intellectuel·les, de rabbins, de militant·es et d’organisations juives au projet puis aux objectifs, faits et méfaits de l’État israélien.

On retrouvera dans ce recueil les prises de position venues de divers horizons intellectuels, toutes contestant, pour des raisons morales ou politiques, la légitimité, l’intérêt et les conséquences du projet sioniste.

Hannah Arendt, Daniel Bensaïd, Judith Butler, Hilla Dayan, Isaac Deutscher, Henryk Erlich, Karl Kraus, Ilan Pappé, Maxime Rodinson, Abraham ­Serfaty, ou encore Michel Warschawski sont quelques-uns des noms qui jalonnent ce recueil de textes courant de 1885 à 2020 où se fait entendre la diversité des voix – religieuses ou révolutionnaires, libérales ou humanistes – qui se sont élevées contre le sionisme en Occident, au sein du monde arabo-musulman et en Israël même.

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