L’Union du Maghreb vit encore

L’Union du Maghreb arabe (UMA) vit encore malgré l’initiative de coopération tuniso-algéro-libyenne du 22 avril 2024 et les obstacles qui entravent sa concrétisation. Car, comme le disait Victor Hugo, «Rien n’est plus puissant qu’une idée dont l’heure est venue.»

Taoufik Ayadi *

La décision, annoncée pour le 1er juin 2024, de nommer un nouveau secrétaire général pour l’UMA, conformément au traité fondateur de cet ensemble régional et avec l’accord des cinq États membres (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Libye) a surpris de nombreux analystes. Ces derniers avaient cru que l’UMA était «morte» à la suite de l’initiative de coopération tripartite tuniso-algéro-libyenne (sans le Maroc et la Mauritanie), dont la première réunion des chefs d’État a eu lieu à Tunis le 22 avril 2024.

Par ailleurs, les interventions d’experts maghrébins lors du IXe colloque international sur le développement du Maghreb, organisé à Tunis les 27 et 28 juin dernier par le Forum de l’Académie politique ( FOAP ) avec le soutien de la fondation Konrad Adenauer, soulignent que l’UMA reste un rêve et un objectif crucial pour les Maghrébins, dont la réalisation est plus nécessaire que jamais.

Malgré l’initiative de coopération tripartite du 22 avril, en l’absence du Maroc et de la Mauritanie, la nomination d’un nouveau secrétaire général pour l’UMA un mois après est une preuve que l’UMA reste une «idée qui vit» encore malgré les obstacles multiples qui entravent sa concrétisation. Les anciens ministres et diplomates, ainsi que les experts internationaux qui ont planché sur la thématique intitulée «Modèles de développement et monde multipolaire : quel avenir pour les pays du Maghreb ?» préconisent la persévérance dans le chemin de la consolidation des relations intermaghrébines pour relever les défis qui empêchent la naissance d’un Grand Maghreb.

L’UMA, fondée en 1989, peine à promouvoir l’intégration économique et politique entre ses membres, en raison de tensions persistantes, notamment (et surtout) entre le Maroc et l’Algérie. Les échanges commerciaux intra-maghrébins restent faibles, et peu de projets concrets ont vu le jour depuis sa création. Cette situation soulève des questions sur les défis qui freinent le développement et l’intégration des pays de l’Union.

Le développement et l’intégration des pays du Maghreb sont entravés par une multitude de défis, qui peuvent être classés en trois grandes catégories. Tout d’abord, les défis planétaires, qui touchent l’ensemble des nations du globe, tels que le changement climatique et les conflits. Ensuite, viennent les défis régionaux, influencés par le contexte géopolitique complexe de la Méditerranée et des pays du Sahel. Ces zones géographiques voisines exercent une pression directe sur le Maghreb, notamment en raison de l’instabilité politique, des flux migratoires et des menaces sécuritaires qui en découlent. Enfin, chaque pays maghrébin fait face à des défis spécifiques liés à sa situation politique, économique et sociale, exacerbés par des divergences stratégiques et des rivalités internes.

La faible intégration entre ces pays est largement attribuée à ces dissensions, ainsi qu’à l’influence des acteurs extérieurs, qui compliquent davantage la coopération régionale.

Ainsi, le Maghreb se retrouve à la croisée des chemins, confronté à des défis globaux, régionaux et nationaux qui requièrent une attention urgente et une action concertée pour favoriser un avenir prospère et intégré.

I- Les défis planétaires :

 Selon l’Onu, l’urgence climatique est perçue comme le défi majeur du siècle, tandis que l’augmentation des conflits à travers le globe constitue une autre préoccupation significative. Ces deux phénomènes exacerbent les crises sociales, économiques et environnementales à l’échelle mondiale.

1-1. La situation climatique : 

L’accord de Paris, adopté lors de la COP 21 en 2015, vise à limiter l’augmentation de la température moyenne mondiale à moins de 2 °C, avec un objectif idéal de 1,5 °C. Cependant, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) avertit depuis deux ans que, sans actions immédiates d’ici 2030, le réchauffement pourrait atteindre environ 2,5 °C d’ici 2035. Il est crucial de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40% d’ici cette échéance pour éviter une telle situation. En 2023, les températures ont déjà dépassé d’environ 1,4 °C les niveaux de référence de la période préindustrielle (1850-1900).

Dans la région du Maghreb, les effets du réchauffement climatique se font particulièrement sentir dans le secteur agricole. L’augmentation des températures, la diminution des précipitations et la désertification menacent la sécurité alimentaire. Pour relever ce défi, les pays maghrébins doivent élaborer des stratégies d’adaptation axées sur la gestion durable des ressources en eau, l’adoption de pratiques agricoles résilientes, et le développement des énergies renouvelables.

En parallèle des conséquences alarmantes du changement climatique, il est essentiel de reconnaître que les conflits, qu’ils soient locaux ou régionaux, exercent également un impact dévastateur sur l’ensemble de la communauté mondiale.

1-2. Les conflits dans le monde :

La situation actuelle dans le monde se caractérise par l’omniprésence des conflits à l’échelle mondiale. Actuellement, trois guerres majeures sont en cours : en Ukraine, à Gaza et au Soudan. En parallèle, plusieurs zones connaissent des tensions d’intensité variable, notamment en Méditerranée et au Moyen-Orient, avec des conflits persistants en Irak, en Syrie, au Yémen, ainsi que les tensions entre la Turquie et les Kurdes, et avec la Grèce. En Afrique, des situations d’instabilité se multiplient, touchant le Sahara occidental, des pays comme la Libye, ceux du Sahel, la Somalie et l’Éthiopie.

Ces conflits engendrent de multiples défis pour les nations du monde entier. Par exemple, la guerre en Ukraine a provoqué des conséquences économiques sévères, telles qu’une hausse significative des prix des céréales, des hydrocarbures et d’autres produits essentiels.

D’après le dernier rapport de l’Institut pour l’économie et la paix, le Global Peace Index 2024, la paix mondiale s’est détériorée pour la douzième fois en 16 ans, affichant une baisse de 0,56% par rapport à 2023.

Concernant la course à l’armement, le rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri) révèle qu’entre 2019 et 2023, les importations d’armes en Europe ont presque doublé, à cause de la guerre en Ukraine.

L’Onu souligne que le monde fait face au plus grand nombre de conflits depuis 1945 et exhorte les pays à gérer les clivages géopolitiques pour éviter un chaos généralisé. Dans ce contexte, les pays du Maghreb subissent des impacts triples :

– sur le plan économique, le conflit en Ukraine a entraîné une hausse des prix des céréales, de l’énergie, des matières premières et des denrées alimentaires;

– du point de vue géopolitique, les pays maghrébins affichent des divergences sur des enjeux tels que le conflit en Ukraine et la guerre à Gaza, sans toujours adopter une position unifiée au sein de l’UMA;

– sur le plan sécuritaire, la stabilité de la région est mise à mal par des crises régionales persistantes, notamment au Sahara occidental, en Libye, ainsi que dans le Sahel.

Pour faire face à ces défis complexes, les pays du Maghreb doivent impérativement travailler à la gestion des clivages géopolitiques entre eux, harmoniser leurs positions sur les conflits internationaux et renforcer leur coopération en matière de sécurité.

En outre, la région est également confrontée aux défis méditerranéens, qui présentent des enjeux directs et immédiats liés à la dynamique régionale.

II – Les défis spécifiques à la région méditerranéenne

En raison de leur position géographique privilégiée au cœur de la Méditerranée, les pays  maghrébins revêtent une importance géoéconomique et stratégique significative.

II-1. L’importance géoéconomique du Maghreb pour les échanges maritimes :

 La principale route maritime en Méditerranée (Gibraltar-Suez) représente 25% des échanges commerciaux dans le monde. Cette route est contrainte par les points de passage obligé, les détroits et les canaux, ainsi que par le passage inoffensif dans la mer territoriale (MT) de certains pays qui présente un raccourci.

La sécurité du trafic maritime à l’intérieur de la MT incombe aux Etats riverains, selon la convention de Montego Bay.

Donc la stabilité des pays Méditerranéens est un facteur déterminant pour la sécurité du trafic maritime, particulièrement celle du Maghreb car leurs côtes sont de l’ordre de 5000 km et la route maritime la plus courte entre Gibraltar et Suez passe dans les MT (ou longe ces dernières) des pays Maghrébins : la Tunisie, l’Algérie et le Maroc.

Un blocage de ce corridor maritime devrait se répercuter sur 25% du trafic mondial et poser un problème pour l’économie de plusieurs pays. Sur le plan opérationnel le blocage est réalisable en 2 passages resserrés, le détroit du Cap bon (appelé aussi détroit de Sicile) et celui de Gibraltar; les deux sont bordés par deux pays Maghrébins: la Tunisie et le Maroc (d’où leur deuxième importance).

Donc la stabilité des pays du Maghreb est primordiale pour la sécurité du trafic maritime. Ce facteur géoéconomique les rend vulnérables à l’attention et aux intérêts des grandes puissances.

II-2. L’importance géoéconomique du Maghreb pour les échanges via Internet :

Les câbles sous-marins représentent le segment physique du cyberespace. Plus de 95% du trafic sur internet passe par des lignes en fibre optique posées sur le fond des mers qui suivent le plus souvent les routes de trafic maritime et présentent des vulnérabilités.

L’itinéraire des câbles mis en place sur le fond marin de la Méditerranée est axial à 3 continents, l’Afrique, l’Europe et l’Asie qui les relie entre eux et avec les continents américain et australien.

Ces câbles suivent les routes maritimes et passent au large du Maghreb avec des points d’atterrissage sur son littoral, d’où leur vulnérabilité aux actions de sabotage, de coupure, d’écoute et de brouillage en cas de conflit ou de défaillance des Etats côtiers.

La sécurité de ces câbles incombe aux Etats côtiers. Le Maghreb (comme tous les pays d’atterrissage) est considéré comme une des plateformes susceptibles d’être choisie pour couper ces câbles ou pour des attaques cybernétiques (écoute, brouillage et espionnage) contre les communications mondiales en cas de conflit en Méditerranée. C’est ce qui donne aux pays Maghrébins une deuxième importance sur le plan géoéconomique, la sécurité de ces points d’atterrissage comme la sécurité du trafic maritime au large de leurs côtes leur incombent. Ces deux éléments géostratégiques font des pays du Maghreb des acteurs clés sur la scène géoéconomique mondiale et les exposent à l’intérêt des grandes puissances.

II-3. L’importance géostratégique du Maghreb :

Les observateurs s’accordent sur l’existence d’une course entre les grandes puissances -en particulier entre les USA et la Chine- pour étendre leurs échanges économiques et leur influence géopolitique dans le continent africain en s’appuyant sur les pays du Maghreb comme «porte d’entrée» incontournable.

Dernièrement, le 24 juin 2024, le chef de la diplomatie européenne Joseph Borell a exprimé des inquiétudes de la part de l’Union européenne (UE) face à un rapprochement de la Tunisie avec la Chine, la Russie et l’Iran.

Depuis longtemps les Américains ne cachent pas que les pays du Maghreb sont un atout pour eux en vue de contrôler l’influence des puissances qui s’intéressent à l’Afrique.

Aujourd’hui les Américains concentrent leur course en Afrique surtout contre la Chine, car la Russie et les puissances européennes s’intéressent beaucoup moins qu’auparavant à ce continent à cause de la guerre en Ukraine.

Les pays maghrébins ont intérêt à ne fermer aucune porte qui s’ouvre devant eux, pour promouvoir leur développement en évitant les risques associés à cette concurrence, en particulier la discorde qu’elle pourrait semer entre eux.

II-3-1. L’importance géostratégique du Maghreb dans la stratégie américaine :

Peu après avoir consolidé leur présence en Afrique avec la création du Commandement interarmées des États-Unis pour l’Afrique (Africom) en 2007, les Américains ont opté en 2011 pour un nouveau concept stratégique «pivot asiatique». La présence navale US en Méditerranée a été allégée en vue de renforcer son dispositif dans l’espace Indopacifique pour contrer la montée en puissance de la Chine.

Ainsi le bassin Méditerranéen n’est plus qu’un corridor de transit permettant un redéploiement rapide des forces américaines en océan Indien. Le Maghreb, considéré comme porte d’entrée de l’Afrique et avec près de 5000km de côtes présente une grande importance géostratégique pour sa présence dans ce continent, et pour la sûreté du trafic maritime au sein de ce corridor maritime que constitue la Méditerranée.

II-3-2. L’importance géostratégique du Maghreb dans la stratégie de la Chine

Depuis 2019, le président chinois Xi Jinping a clairement affirmé son ambition de faire de la Chine la première puissance mondiale à l’horizon de 2049. Pour atteindre cet objectif, Pékin a lancé le projet stratégique des Nouvelles routes de la soie, également connu sous le nom de La route et la ceinture (BRI).

Dans cette perspective, le renforcement de la présence chinoise au Maghreb représente un élément clé de cette stratégie. En effet, l’un des axes terrestres d’influence de la Chine vers l’ouest traverse le Maghreb, tandis que l’une des routes maritimes longe ses côtes, soulignant ainsi l’importance géostratégique de cette région pour le développement du concept stratégique chinois.

II-4. Les enjeux sociaux et sécuritaires dans les pays maghrébins

La Méditerranée est l’une des régions les plus touchées par le stress hydrique, l’insécurité alimentaire et la migration en particulier pour les pays de la rive sud.

Le stress hydrique dans les pays du Maghreb est préoccupant, le niveau oscille entre 40% et 80% pour le Maroc, l’Algérie et la Tunisie. En revanche, il dépasse 80% en Libye et en Mauritanie, ce qui est particulièrement grave.

Quant à l’insécurité alimentaire, les indices sont également critiques, variant entre 30% et 50% dans l’ensemble de la région.

Sur le plan migratoire, la Méditerranée centrale est considérée comme la route la plus mortelle au monde. Ce phénomène de migration est souvent perçu en Europe à travers un prisme sécuritaire, sans tenir compte des causes profondes qui le sous-tendent. Le Maghreb est alors envisagé comme une plateforme de départ pour les migrants vers l’UE, tout en étant également attendu pour agir en tant que barrière face aux flux en provenance d’Afrique subsaharienne. Cette dynamique complique encore davantage la situation sociale et sécuritaire dans la région.

III-Les défis propres à la région du sahel ayant impact sur le Maghreb :

La situation dans les pays du Sahel est caractérisée par des facteurs préoccupants :

– plusieurs coups d’État ont eu lieu ces dernières années : deux au Mali (en 2020 et 2021), deux au Burkina Faso (en 2022) et un au Niger (en 2023);

– le terrorisme est profondément enraciné, avec l’activité de plusieurs groupes, dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), ainsi que Boko Haram, Ansar Dine et le Mujao;

– le défi démographique est également majeur : entre 2010 et 2030, la population de la région devrait doubler, et ce chiffre pourrait à nouveau doubler d’ici 2050.

En outre, le Sahel est l’une des régions les plus vulnérables aux changements climatiques.

Ces facteurs engendrent des conséquences significatives :

– une augmentation de la migration vers le nord, avec des projections indiquant que le nombre de migrants pourrait dépasser 32 millions d’ici 2050;

– un accroissement des tensions et de la violence dans la région.

Ainsi, le Sahel est marqué par une instabilité durable des régimes en place, avec un risque d’embrasement total et une tendance à s’étendre vers le nord. Les pays du Maghreb sont ainsi particulièrement exposés à cette menace.

IV- Les défis spécifiques à chaque pays maghrébin :

IV-1. Les obstacles majeurs au développement économique :

Les pays du Maghreb font face à une série de défis qui entravent significativement leur développement :

la sécurité des frontières : la lutte contre le trafic illégal et le terrorisme demeure une priorité, mettant en péril la stabilité régionale;

– le stress hydrique : la rareté de l’eau, exacerbée par le changement climatique, affecte gravement l’agriculture, un secteur clé pour la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des populations;

– la relance économique : le besoin urgent de dynamiser l’économie et de créer des emplois est accentué par un taux de chômage élevé, particulièrement chez les jeunes;

– la migration : les flux migratoires, souvent causés par des conditions socio-économiques difficiles, posent des défis humanitaires et politiques tant au niveau national qu’international.

La résolution de ces questions interconnectées est essentielle pour assurer un avenir prospère aux pays du Maghreb.

IV-2. Obstacles majeurs à l’intégration des pays du Maghreb :

L’examen des objectifs stratégiques des cinq pays du Maghreb révèle une divergence marquée dans leurs choix et priorités. Outre la question du Sahara, qui demeure une source majeure de tensions entre l’Algérie et le Maroc, plusieurs autres facteurs entravent l’intégration régionale :

– la normalisation des relations du Maroc avec Israël : ce rapprochement suscite des réticences et des désaccords parmi les autres pays, aggravant les tensions diplomatiques;

– la présence de contingents étrangers en Libye : l’intervention étrangère complique la situation politique et sécuritaire, rendant plus difficile la coopération régionale;

– des visions disparates de l’intégration : l’engagement envers un Maghreb uni varie considérablement d’un pays à l’autre, certains affichant un intérêt plus prononcé que d’autres pour cette idée;

– la diversité des partenariats internationaux : chaque pays oriente sa politique étrangère selon des alliances distinctes, ce qui crée des déséquilibres et des incompréhensions mutuelles;

– les relations de voisinage sont peu développées : les interactions entre les pays sont souvent limitées et parfois conflictuelles, à l’exception des relations positives entre la Tunisie et l’Algérie;

– la course à l’armement : l’escalade militaire entre l’Algérie et le Maroc exacerbe les tensions et détourne l’attention des efforts d’intégration.

Ces obstacles, interconnectés et complexes, doivent être surmontés pour favoriser une véritable coopération et une intégration régionale durable au Maghreb.

Conclusion :

Bien que l’UMA reste un rêve et un objectif crucial pour les Maghrébins, sa concrétisation se heurte à des défis majeurs qui freinent le développement et l’intégration des pays membres :

– le dérèglement climatique et les conflits globaux : ces phénomènes exacerbent les vulnérabilités régionales, rendant la situation socio-économique encore plus précaire.

– l’environnement géographique : le contexte limitrophe du Maghreb est particulièrement complexe. La région du Sahel est marquée par de nombreuses tensions, tandis que la Méditerranée, espace stratégique, est devenue un foyer de rivalités entre grandes puissances.

– la diversité des défis : les enjeux sécuritaires, économiques et sociaux s’entremêlent et constituent un frein au développement harmonieux des nations maghrébines.

– les divergences stratégiques : les différences d’objectifs entre les cinq pays, ainsi que les clivages géopolitiques, compliquent davantage la situation et empêchent la mise en place d’une coopération efficace.

Ces obstacles nécessitent une approche concertée et une volonté politique forte pour permettre aux pays du Maghreb de surmonter leurs défis et d’avancer vers une intégration durable.

* Capitaine de vaisseau major (r); consultant et formateur indépendant en géopolitique et stratégie.

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