Le tribunal administratif a rejeté les deux recours introduits par la présidente du Parti destourien libre (PDL) Abir Moussi contre le rejet de son dossier de candidature à la présidentielle du 6 octobre 2024 par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie).
Selon Mosaïque FM, qui l’a annoncé ce dimanche 18 août, les rejets sont officiellement justifiés par des manques et des erreurs dans les parrainages populaires, et non par l’absence du bulletin n°3 relatif aux antécédents judiciaires que plusieurs candidats affirment n’avoir pas pu obtenir auprès des services concernés au ministère de l’Intérieur, y voyant une volonté des autorités de les priver de présidentielle.
C’est le quatrième rejet du genre après ceux des recours introduits par Neji Jalloul, président de la Coalition nationale tunisienne, Abdellatif Mekki, secrétaire général du parti Amal Wa Injaz et Mondher Zenaidi, ancien ministre (santé, commerce, tourisme) sous le régime de feu Ben Ali.
La liste préliminaire des candidats retenus comprend, aux côtés du président sortant, Kaïs Saïed, le secrétaire du parti Echaâb, Zouhair Maghzaoui, et Ayachi Zammel, le secrétaire général du parti Azimoun, qui se présentent non comme des opposants mais comme des soutiens du «processus du 25-Juillet» par allusion au processus politique engagé par le président Saïed en proclamant l’état d’exception, le 25 juillet 2021.
Rappelons aussi que Abir Moussi est incarcérée depuis le 3 octobre 2023 et poursuivie dans plusieurs affaires, dont une intentée contre elle par la commission électorale l’accusant de diffamation. Ses partisans affirment qu’il s’agit de «procès montés de toutes pièces pour l’empêcher de se présenter à la présidentielle».
I. B.