Lutte contre le charançon rouge : mise en place de trois CEP à Metlaoui, Nefta et Toreur

La FAO vient de créer trois champs-écoles des producteurs dans les régions de Deben Metlaoui à Gafsa et Nefta et Jehim à Tozeur, au sud-ouest de la Tunisie. Quelque 25 agriculteurs à Deben Metlaoui et 50 autres à Tozeur se sont vu remettre, les 10 et 11 septembre 2024, leurs certificats de reconnaissance après une première année de formation.

La FAO est, depuis 1989, pionnière dans l’approche de ces champs-écoles des producteurs. Aujourd’hui, ces établissements sont déployés dans plus de 90 pays.

Dans le cadre du programme régional d’éradication du charançon rouge du palmier pour l’Afrique du Nord et le Proche-Orient, la formation d’environ 320 animateurs et superviseurs de champs-écoles des producteurs a été menée dans plusieurs pays de la région tels que l’Égypte, la Jordanie, l’Irak, la Tunisie, la Libye, le Maroc, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Koweït.

Environ 47 champs-écoles des producteurs ont été mises en place. On en compte en Égypte 20, en Jordanie 8, aux Émirats 5, en Irak 7, en Arabie saoudite 5 et en Tunisie 3.

Lors des deux cérémonies des 10 au 11 septembre, les agriculteurs ont exprimé leur adhésion et conviction quant au rôle et impacts de ces écoles-champs producteurs qui ont permis de créer une nouvelle dynamique d’échanges d’expériences et de partage des informations, en rapport avec le palmier. «Il faut le dire, les agriculteurs ont toujours travaillé chacun de son côté, et chacun avait des pratiques qui n’étaient pas bonnes et, ce manque de communication nuit beaucoup à la qualité et la durabilité de nos productionsDepuis qu’on assiste à ces champs-écoles des producteurs, nous sommes plus soudés et moins isolés», affirme Khaled, agriculteur.   

La mise en œuvre de ces trois écoles-champs producteur repose sur une approche qui se base essentiellement sur un apprentissage par la pratique, des échanges de connaissances et des savoirs faire entre générations d’agriculteurs. Elles ont favorisé des pratiques participatives et encouragé la prise de conscience des agriculteurs sur leur rôle crucial dans la prévention et la gestion des risques d’infestation de tout parasite des oasis dans le sud de la Tunisie. Un des agriculteurs déclare avoir découvert l’importance du toilettage des palmiers, pratique négligée, qui permet d’éliminer de potentiels parasites et prévenir des infestations.

Dans ces écoles, la pollinisation aussi a été expérimentée autrement, soit manuellement soit avec une machine, et dans la durée. Elle est observée et comparée et les récoltes expérimentales permettent d’orienter les agriculteurs pour l’adoption de pratiques et de techniques agricoles durables, de partager les expériences communes et des connaissances acquises par eux-mêmes et validées par les experts et facilitateurs qui les encadrent.

Cette approche a permis de développer de nouvelles compétences et d’élaborer, voire inventer des solutions novatrices, adaptées à leur contexte local.

D’après communiqué.

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