La 22e Conférence sur la Chine s’est tenue samedi 22 février 2025 à Tunis, avec la participation de plus de 100 participants issus de la diplomatie, des universités et des instituts de recherche de Chine et de Tunisie.
Placé sous le thème «Approfondir la coopération sino-africaine pour diriger le processus de modernisation des pays du Sud» et co-organisé par l’Institut Chine-Afrique et l’Institut supérieur des langues de Tunis (ISLT), l’événement a porté sur des sujets tels que l’expérience chinoise en matière de réduction de la pauvreté, la coopération sino-tunisienne et l’inspiration de la modernisation chinoise pour la coopération sino-africaine.
Notant les expériences historiques similaires ainsi que le soutien et le respect mutuels constants entre la Tunisie et la Chine, le directeur de l’ISLT, Hichem Messaoudi, a déclaré que «la Chine, tout comme la Tunisie et son continent, l’Afrique, partagent une histoire parfaitement semblable fondée sur le pardon, la paix, l’amitié mutuelle, le respect et l’interculturalité, dans le respect de la diversité», a expliqué à Hichem Messaoudi, directeur de l’ISLT, ajoutant que la communauté universitaire tunisienne est disposée à servir de pont pour le développement des relations Tunisie-Chine et Afrique-Chine, et à promouvoir davantage la coopération Tunisie-Chine dans divers domaines.
L’ISLT, a-t-il souligné, restera toujours un portail pour concrétiser, approfondir, booster la coopération entre la Tunisie et la Chine, et aussi entre l’Afrique, la Chine et le monde arabe.
Pour Houda Hazami, professeur de l’Institut supérieur de management, le modèle chinois demeure un exemple à suivre pour les pays du Sud. L’initiative Ceinture et la Route constitue une opportunité en or pour la Tunisie, un pays qui a parié depuis 2011 sur l’ouverture sur de nouveaux horizons économiques émergents et prometteurs afin de diversifier ses ressources de financement et de bâtir de nouveaux partenariats plus équilibrés, a-t-elle déclaré, dans son intervention au forum, auquel nombreux d’étudiants tunisiens et chinois ont pris part.
La Tunisie avait signé en juillet 2018 l’accord d’intégrer l’initiative de Ceinture et la Route et, en septembre de la même année des accords pour réaliser trois mégaprojets dans le sud du pays, un pont mobile dans l’île de Djerba, le réaménagement du Pôle économique et commercial de Zarzis et une ligne ferroviaire reliant les eux gouvernorats de Gabes et Medenine.
Avec plusieurs canaux de financement et d’accès à cette initiative, notamment la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures, la Banque africaine de développement (BAD) ou encore le Fonds de la Route de la soie, le Fonds de développement Chine-Afrique et le fonds de co-investissement Chine-Union européenne, la Tunisie «pourrait profiter du modèle chinois dans plusieurs vecteurs de croissance à forte valeur ajoutée, en particulier l’instrument de la Route de la Soie, l’infrastructure numérique, la sécurité cybernétique, la gouvernance numérique et les cités numériques, la formation professionnelle et l’éducation», a conclu la chercheure.
Zhou Yunfan, vice-présidente de l’Institut Chine-Afrique a rappelé que le dernier sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac), tenu à Pékin du 4 au 6 septembre 2024, a défini dix actions de partenariat pour approfondir la coopération sino-africaine et faire avancer la modernisation des pays du Sud.
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«A cet égard, les institutions de recherche et les groupes de réflexion ont un rôle unique à jouer dans le renforcement de l’apprentissage mutuel entre les civilisations, le partage d’expériences de gouvernance, ainsi que dans l’apport d’un soutien intellectuel dans le processus d’élaboration des politiques», a-t-elle poursuivi.
Selon elle, l’Institut Chine-Afrique a organisé une série de séminaires et de conférences internationales, en plus de 50 projets de recherche collaborative sino-africaine. «Nous sommes également ouverts à l’accueil de chercheurs africains pour faire des recherches en Chine», a déclaré Mme Zhou.«Réaliser la modernisation est un droit inaliénable de tous les pays et une tâche commune pour la Chine et les pays africains dans la poursuite du développement national et du bien-être du peuple», a déclaré Zhou. Les expériences communes et les objectifs similaires ont rapproché la Chine et les pays africains, les deux parties se soutenant mutuellement en matière de développement économique et de renouveau national, et l’espace de coopération bilatérale s’élargissant constamment, a-t-elle ajouté. Et de conclure : «La Chine et les pays africains doivent travailler ensemble pour promouvoir une modernisation juste, ouverte et gagnant-gagnant, axée sur les personnes, diversifiée et inclusive, respectueuse de l’environnement, pacifique et sûre».
D’après Xinhua.
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