L’Office des céréales a fait état de progrès dans les négociations avec un certain nombre de bailleurs de fonds concernant la mise en œuvre du programme national de promotion de la filière céréalière, notamment en ce qui concerne le renforcement des capacités de stockage et le transport ferroviaire. Et ce dans un contexte de hausse des prix des céréales sur le marché mondial, en raison de la guerre russo-ukrainienne.
L’Office a indiqué, lors d’une journée d’information tenue jeudi 21 juillet 2022 à Tunis, qu’il travaille à mobiliser les financements nécessaires à la mise en œuvre de la stratégie d’investissement durant la période 2022-2025 dans cette filière devenue vitale pour assurer la sécurité alimentaire du pays, qui importe plus de 40 % des besoins de sa population dans ce domaine, qui plus est au plus fort et dans un contexte de baisse continue de la valeur de la monnaie nationale face aux devises étrangères.
La stratégie vise à développer la capacité de stockage des céréales et à renforcer le rôle des centres de collecte dans l’encadrement des producteurs céréaliers.
En mai dernier, la Tunisie a mis en place un programme national de promotion de la filière céréalière dans le but d’atteindre l’autosuffisance en blé dur par la collecte de 12 millions de quintaux, soit l’équivalent des besoins de la Tunisie pour ce produit.
Les données disponibles indiquent que la Tunisie a réussi à collecter 6,7 millions de quintaux de céréales jusqu’au 7 juillet courant, soit une augmentation de 3% par rapport à la même période de la campagne 2020-2021.
Le programme national de promotion de la filière céréalière vise le renforcement du transport ferroviaire et la réhabilitation de la liaison ferroviaire avec les silos de l’office (silos portuaires de Radès, Bizerte et Gabès, silo de Bir El-Kassaa), outre l’acquisition de 30 nouveaux wagons.
L’Office des céréales estime que la capacité de stockage disponible est insuffisante pour gérer correctement les stocks de céréales produites localement et importées et que les infrastructures de stockage gagneraient à être améliorées.
L’amélioration de cette capacité passe par la mise en place de projets d’entretien, de réhabilitation, de modernisation et de digitalisation des silos et des espaces de stockage pour une meilleure gestion des stocks et une meilleure qualité de service.
La Banque mondiale a accordé, le 4 juillet, un prêt de 130 millions de dollars (environ 400 MDT) pour financer un projet visant à renforcer la sécurité alimentaire, réalisé par l’Office des céréales.
Le gouvernement japonais a également accordé une subvention de 1 million de dollars (3 MDT) le 6 juillet, pour renforcer la capacité du gouvernement tunisien à faire face à l’impact du conflit russo-ukrainien sur les prix et la disponibilité internationaux des céréales.
I. B. (avec Tap).
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