La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a exigé, lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui, jeudi 28 juillet 2022, pour présenter la position de son parti sur le référendum, a demandé au président de la république, Kaïs Saïed, de ne pas ratifier la nouvelle constitution et de ne pas la publier au Journal officiel.
Mettant en question la légitimité même du référendum constitutionnel organisé le 25 juillet, et qui s’est transformé en plébiscite du chef de l’Etat, Mme Moussi a appelé à la tenue d’élections présidentielles anticipées avant la fin septembre afin d’élire un président qui soit capable de prêter serment et de nommer une cour constitutionnelle.
Abir Moussi a souligné la nécessité de tenir aussitôt après des élections législatives, même à la date fixée par le président Kaïs Saïed, qui est le 17 décembre prochain.
La présidente du PDL a également averti contre l’entrée en vigueur de la nouvelle constitution qu’elle a qualifiée de «danger imminent pour la sécurité de la Tunisie».
«Si la constitution entre en vigueur, la Tunisie entrerait dans une phase dangereuse», a-t-elle averti, en continuant à reprocher au président Saïed son tropisme islamiste voire iranien, et à le mettre au défi de prouver le contraire en faisant fermer la branche tunisienne de l’Union internationale des oulémas musulmans (OIOM), créés par le prédicateur jihadiste Youssef Qaradaoui et financée par l’Etat du Qatar, principal soutien d’Ennahdha et des Frères musulmans, en Tunisie.
Imed Bahri
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