Le premier juge d’instruction du bureau 33 du tribunal de première instance de Tunis a décidé de maintenir en liberté Hakim Ben Hamouda et Fadhel Abdelkefi, deux anciens ministres des Finances, et un cadre de la sécurité rattaché à la Banque centrale de Tunisie, dans l’attente des enquêtes liées à l’affaire dite de complot contre la sûreté de l’État.
Selon Mosaïque, qui a rapporté l’information, la brigade centrale de la Garde nationale de Laouina a auditionné Fadhel Abdelkefi, Hakim Ben Hammouda et Taoufik Bououn, vendredi 25 novembre 2022, et a déféré ces derniers devant le juge d’instruction du bureau 33 du tribunal de première instance de Tunis, qui les a interrogés sur ce qui leur a été attribué dans cette affaire. Suite aux interrogatoires, le juge a décidé de maintien les anciens responsables en état de liberté et de leur interdire le voyager, comme le reste des 22 autres accusés dans cette affaire, dont l’interrogatoire commencera au milieu de la semaine prochaine.
Il convient de rappeler que la liste des accusés dans cette affaire de complot contre la sûreté de l’Etat, qui a pour point de départ l’arrestation du propriétaire d’un site de paris sportifs en ligne accusé de blanchiment d’argent, comprend des politiciens, des responsables de la sécurité, des professionnels des médias et des stars de télévision.
Concernant Fadhel Abdelkefi, ancien ministre des Finances et président du parti Afek Tounes, et Hakim Ben Hammouda, son prédécesseur au même ministère, on peut imaginer qu’ils ont été entendus dans cette affaire parce qu’ils étaient au gouvernement, entre 2014 et 2017, lorsque ledit site de paris sportifs en ligne a été autorisé à opérer en Tunisie.
Il reste cependant à établir un lien entre les deux niveaux de l’affaire : le blanchiment d’argent en lien avec un site de paris en ligne et le complot contre la sûreté de l’Etat, une accusation autrement plus grave, et qui prévoit des peines trop lourdes.
I. B.
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