Poète, dramaturge et romancier, Sigurdur Pàlsson (1948-2017) est une voix majeure de la poésie islandaise contemporaine.
J’ai fait la connaissance du poète islandais en 2009, au Festival international de poésie de Medellin, en Colombie, où le hasard nous a réunis dans des lectures communes.
Ouvert, amical et fraternel. Voix majeure de la poésie islandaise, il a fait des études de théâtre et de cinéma, à Paris. Il est aussi traducteur d’auteurs français.
Sa poésie dit l’essentialité des êtres et des choses, la présence au monde. Il a publié de nombreux recueils.
En 2012, il m’envoie en sympathie l’un de ses poèmes, traduit en arabe. C’est en son souvenir, que je vous le livre en français.
Quelques références en français : Poèmes des hommes et du sel, Ed. La différence, 1994; André Velter, Cinq poètes du Grand Nord, Gallimard, 2012; Thor Stefansson et Lucie Albertini, 25 poètes islandais d’aujourd’hui, Le Temps des Cerises, 2004.
Tahar Bekri
A la fin de la journée
De loin
les lumières des feux avant
d’une voiture conduite lentement
tremblent
Je sais qu’on va voir bientôt
Les feux arrière
Les feux arrière rouges
C’était ainsi dans son poème
C’est ainsi maintenant
Trad. de l’arabe par Tahar Bekri
Plantes
Le cyprès est dur à cuire
ne pleure pas sur les tombes
Perpendiculaire il monte la garde
de l’espèce la plus rude
Dans l’ombre inébranlable des oliviers
Les cigales chantent
une magie d’oubli universel
Ici nulle part de chêne
Hormis celui-là seul
que je porte toujours dans mon esprit
Dans la félicité de son ombre
il y a un silence magique
Trad. de l’islandais par Régis Boyer
Poèmes des hommes et du sel, éd. La Différence.
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