Tunisie : le projet Iptic au service de l’emploi des jeunes et des femmes

Le projet Iptic, qui vise à impulser la création d’emplois dans le domaine des technologie de l’information et de la communication (TICs) en Tunisie, a officiellement été lancé, ce lundi 30 mai 2022, à Gammarth, Tunisie. 

Le projet Iptic (Renforcer l’impact des politiques de l’emploi et soutenir la création d’emplois basée sur les TIC pour les jeunes et les femmes en Tunisie) est financé par l’Agence coréenne de coopération internationale (Koika) et mis en œuvre par le bureau de l’Organisation internationale du travail (OIT) pour l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie.

La convention de partenariat entre le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle et le Bureau de l’OIT pour l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie a été signée par Nasreddine Nsibi, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, et par Rania Bikhazi, directrice du bureau de l’OIT, lors de la cérémonie officielle de lancement du projet Iptic, le 30 mai 2022, à Tunis.

Cet événement, qui marque le coup d’envoi effectif des activités du projet, s’est déroulé en présence de Arnaud Peral, coordonnateur résident du Système des Nations Unies en Tunisie, de Rania Bikhazi, directrice du bureau de l’OIT pour l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie, de Sun Nahmkook, ambassadeur de la Corée en Tunisie, de Nasreddine Nsibi, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, de Nourredine Taboubi, secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), de Samir Majoul, président de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) ainsi que de l’équipe du projet Iptic.

Rania Bikhazi.

Favoriser l’employabilité des jeunes et des femmes

Ce projet, dont la convention d’implémentation a été signée au mois de décembre 2021 par Mme Bikhazi et Kim Hanvit, directeur pays par intérim de la Koilka en Tunisie, se veut la continuité du projet Edjef («Des emplois décents pour les jeunes et les femmes»), qui visait à favoriser, dans le cadre d’un dialogue social tripartite, l’employabilité des jeunes et des femmes dans les gouvernorats de Kairouan, Zaghouan, Tunis et Manouba.
Le projet Iptic, qui s’étend sur quatre années (2021-2025), a pour objectif de contribuer au développement de l’emploi décent des jeunes et des femmes en ciblant 3 chaînes de valeur dans les TICs.

Cela se fera, entre autres, via le renforcement des capacités des partenaires institutionnels et sociaux en matière de conception et de mise en œuvre de politiques pertinentes pour l’emploi des jeunes, la conduite de diagnostics régionaux quant à l’emploi dans les TICs et l’appui au développement des chaînes de valeur identifiées dans ce secteur.

Le projet Iptic concerne 10 gouvernorats  

Le projet Iptic, qui s’étend sur quatre années (du 1er décembre 2021 au 30 novembre 2025), est financé par la Koika et mis en œuvre par l’OIT, est une continuité du projet Edjef. Initié en partenariat avec le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle (MEFP), l’UGTT, l’Utica et l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap), il vise à promouvoir le travail décent pour les jeunes et les femmes en Tunisie. 
Ce nouveau projet de coopération s’inscrit pleinement dans le contexte tunisien, notamment le contrat social (2013), la Déclaration de Tunis pour l’emploi (2016) et le cadre général de la Stratégie nationale de l’emploi (SNE) adoptée par le Conseil des ministres en 2019, ainsi que dans le contexte international, à savoir les Objectifs de développement durable (ODD) et le nouveau cadre de coopération des Nations-Unies 2020-2025.

Les résultats escomptés à travers le projet IPTIC se situent à trois niveaux. Les deux premiers concernent dix gouvernorats, à savoir Tunis, Sousse, Sfax, Manouba, Kairouan, Zaghouan, Sidi Bouzid, Jendouba, Kasserine et Gabès. Et là, il s’agit d’une part, de renforcer les capacités du ministère en charge de l’emploi pour une mise en œuvre efficace de la SNE et la conception des Plans d’action régionaux (PAR), et d’autre part, faire en sorte que les institutions pour l’emploi et les partenaires sociaux au niveau local soient en mesure de concevoir et de mettre en œuvre des politiques pertinentes pour l’emploi des jeunes.

Les représentants des principales parties associées au projet.

Le troisième objectif visé ne cible quant à lui que les gouvernorats de Tunis, Sousse et Sfax à travers un appui à la création directe d’emplois pour les jeunes et les femmes dans le secteur des TICs. Cet appui est matérialisé par la mise en place des diagnostics de l’emploi et l’identification des chaînes de valeur dans le secteur des TICs, réalisés et promus dans les gouvernorats ciblés; la création de comités locaux de projet pour le suivi au niveau régional; le diagnostic approfondi de l’emploi dans les TICs, y compris pour les parties prenantes, les fonctions de support, les règles et réglementations, les évaluations des besoins en formation/compétences, etc.; l’organisation de forums de développement technique; le renforcement de la capacité des partenaires aux niveaux national, régional et local à développer des chaînes de valeur (y compris la facilitation des modèles commerciaux et des partenariats, l’engagement avec l’écosystème des start-up); le développement des chaînes de valeur des TICs pour les jeunes et les femmes; l’identification des bénéficiaires en collaboration avec les acteurs de l’écosystème des TIC et les partenaires au niveau régional et local; l’organisation de formations aux bénéficiaires (TIC, entrepreneuriat, soft skills…); la facilitation des modèles d’affaires à travers des groupements/coopératives/startups pour répondre aux besoins identifiés du marché et soutenir la mise en place de relations avec des acheteurs/investisseurs/partenaires financiers; l’appui à l’équipement des jeunes bénéficiaires; la fourniture aux bénéficiaires des services de coaching avant, pendant et après la mise en place des projets (en collaborant avec les acteurs de l’écosystème TICs; le soutien de la commercialisation des produits sur le marché tunisien et avec les acheteurs / investisseurs internationaux.

La Koika au service du développement

L’Agence coréenne de coopération internationale (Koika) a été créé en 1991 par le ministère sud-coréen des Affaires étrangères comme une organisation gouvernementale pour l’aide publique au développement (APD) dont la mission est d’améliorer l’efficacité des programmes d’aide de la subvention de la Corée du Sud pour les pays en voie de développement en mettant en œuvre l’aide de la subvention du gouvernement et des programmes de coopération technique.

Présent dans 44 pays, Koika offre des expériences riches et authentiques du développement économique de la Corée.

Unique agence ‘tripartite’ de l’ONU, l’Organisation internationale du travail (OIT) réunit des représentants des gouvernements, employeurs et travailleurs de 187 Etats Membres pour établir des normes internationales, élaborer des politiques et concevoir des programmes visant à promouvoir le travail décent pour tous les hommes et femmes dans le monde.

D’après communiqué.

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