La Tunisie et l’Algérie vont créer un fonds commun d’investissement

La ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines Neila Gongi a annoncé, mardi 21 juin 2022 à Gafsa, que la Tunisie et l’Algérie sont arrivés à un accord de principe pour la création d’un fonds commun d’investissement.

L’objectif du fonds est de renforcer et de développer les projets de partenariat au profit des jeunes dans les régions frontalières tuniso-algériennes, de manière à donner un saut qualitatif en matière de coopération et d’investissement entre les deux pays. Il s’agit maintenant de passer de la parole aux actes et de concrétiser ce projet qui sera apprécié par les populations des deux côtés de la frontière.

Booster l’initiative privée à Gafsa

Intervenant lors de l’ouverture d’une conférence sur le thème «Investir à Gafsa», Mme Gongi a précisé que la position géographique de ce gouvernorat du sud-ouest de la Tunisie, frontalier de l’Algérie, est un des facteurs d’attraction d’investissement, d’autant plus qu’il permet son ouverture sur son environnement national et étranger.

Neila Gongi.

La région de Gafsa est le seul gouvernorat qui n’a pas un poste frontalier officiel avec l’Algérie, en dépit de la décision prise, depuis 2015, pour la réalisation d’un poste frontalier dans la région de Oklat Hamed. Ce projet n’a pas été réalisé, en dépit de la réalisation des études techniques y afférentes par la direction de l’équipement à Gafsa, a-t-elle précisé.

Le gouvernorat de Gafsa a organisé la conférence «Investir à Gafsa» en vue de passer en revue les opportunités offertes dans la région aux investisseurs et aux hommes d’affaires, ainsi qu’aux bailleurs de fonds pour qu’ils en prennent connaissance.

Il s’agit, également, d’examiner les moyens de booster l’initiative privée, d’améliorer le climat d’investissement et de passer en revue les difficultés auxquelles font face les promoteurs de projets.

Un taux de chômage de 26,3%, contre 16,1% au niveau national

Le plan de développement 2023/2025 ambitionne de réaliser des investissements d’une valeur de 615 millions de dinars tunisiens (MDT) par le secteur privé, en vue de dynamiser le marché de l’emploi et améliorer les indicateurs de développement dans cette région, dont le taux de chômage a atteint 26,3%, contre 16,1% au niveau national, selon l’Institut national de la statistique (INS).

Samir Majoul.

La ministre de l’Industrie a mis l’accent sur la présence des attributs d’attraction de l’investissement privé à Gafsa, notamment dans les secteurs prometteurs, estimant qu’il y a un manque de volonté de booster l’initiative privée. Et de poursuivre que les difficultés de développement dont souffrent plusieurs régions intérieures, dont celle de Gafsa, peuvent être surmontées en tirant des avantages comparatifs de ces régions, en valorisant les richesses et les substances utiles non exploités.

Le président de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) Samir Majoul a, pour sa part, souligné l’importance de cette manifestation, qui permet d’examiner les difficultés qui entravent la promotion de l’investissement privé et d’identifier les solutions plausibles pour les surmonter.

Visite à l’usine japonaise Yazazi.

Ces difficultés sont liées à la faiblesse des ressources financières, à la réticence des banques pour financer les nouvelles initiatives privées, a-t-il ajouté, soulignant le rôle du secteur privé dans la promotion de l’économie régionale et nationale.

D’après Tap.

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