Les coupures d’eau potable dans certaines zones de la Tunisie pendant la période estivale sont principalement dues à la pénurie des ressources en eau suite aux fréquentes sécheresses que le pays traverse depuis sept ans en raison des changements climatiques.
C’est ce qu’a confirmé le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Mahmoud Elyes Hamza, mardi 2 août 2022, démentant ainsi le président de la république Kaïs Saïed qui, récemment, laissait entendre que la Tunisie était riche en ressources en eau et que les coupures d’eau potable en pleine canicule estivale sont causées par des responsables qui n’ont pas fait leur travail.
M. Hamza, qui parlait, lors d’une conférence de presse tenue au siège du ministère, a ajouté qu’à la fin de l’année dernière, le taux d’approvisionnement en eau potable avait atteint 100% dans les zones urbaines et 95% dans les zones rurales.
Le ministre a expliqué, concernant les pannes qui surviennent sur le réseau, que la plupart d’entre elles sont dues à des coupures d’électricité, et qu’il s’agit généralement de pannes soudaines qui surviennent pendant la période estivale, et provoquent une coupure d’eau limitée dans le temps, soulignant que les clients sont informés des coupures programmées lorsqu’il s’agit d’effectuer des travaux de raccordement ou d’entretien du réseau.
Dans le même contexte, le ministre a indiqué que la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) pose annuellement 700 km de canaux, dont 200 km dans le cadre du renouvellement du réseau.
S’agissant du volet sanitaire, le ministre de l’Agriculture a souligné que la Sonede est soucieuse de fournir une eau potable conforme aux spécifications tunisiennes, car elle effectue un suivi quotidien de l’eau distribuée sur tout le territoire de la république depuis la source jusqu’au client en passant par l’analyse bactériologique d’environ 53 000 échantillons par an à travers les services de l’entreprise et 35 000 échantillons à travers les laboratoires du ministère de la Santé, qui prouvent que le pourcentage d’échantillons conformes aux normes s’élève à 97,2%.
À cet égard, le ministre a nié la possibilité d’une contamination de l’eau à la suite d’infiltrations de substances nuisibles dans les canaux.
I. B.
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