Face à la forte hausse des prix de la viande de volaille dont se plaignent les citoyens, qui ne peuvent plus acheter de la viande bovine et ovine ou les produits de la pêche, lesquels ne sont accessibles qu’aux catégories privilégiées de la population, le gouvernement fait ce qu’il peut, c’est-à-dire pas grand-chose, dans un marché qui suit la logique de l’offre et de la demande.
C’est ainsi que le directeur général de la recherche économique au ministère du Commerce, Housemeddine Touiti, a confirmé, dans une déclaration au journal Echourouk publié ce lundi 19 septembre 2022, que la tendance à l’assouplissement des conditions dans le système avicole sera soutenue dans les prochains jours grâce à l’avancement de la mise en œuvre d’un accord avec les professionnels pour maintenir les prix à moins de 8 dinars pour la viande de poulet et 15 dinars et 950 millimes pour les tranches de dinde, parallèlement à l’intensification des contrôles pour sanctionner toutes les pratiques monopolistiques, pratiques monopolistiques dont on parle beaucoup mais qu’on semble avoir de la peine à débusquer et à sanctionner.
Ce pendant, M. Touiti a annoncé que la justice a été saisie de 4 dossiers liés à des entreprises avicoles impliquées dans des pratiques monopolistiques, et ce conformément aux dispositions de la nouvelle loi anti-spéculation, qui prévoit de graves sanctions financières et peines de prison contre les spéculateurs.
Il va donc falloir suivre ces affaires pour en connaître l’issue, d’autant que les opérateurs économiques se plaignent souvent des interprétations abusives de leurs activités que fait parfois l’administration, soucieuse de montrer qu’elle contrôle et sévit lourdement contre les soi-disant spéculateurs, les véritables spéculateurs étant, quant à eux, à l’abri, car protégés en plus haut lieu.
I. B.
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