Bayram Hamada, conseiller du président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap), en charge de l’arboriculture, a accusé le ministère du Commerce d’empêcher les agriculteurs et les commerçants tunisiens d’approvisionner en tomates les marchés de gros et hebdomadaires.
«Ce produit est disponible en quantités dans les régions du centre, mais le ministère a décidé de laisser importer des tomates d’Egypte et de porter ainsi atteinte à la filière nationale de production de tomate», a-t-il déclaré.
«Il y a des quantités importantes de tomates produites, surtout dans les régions du centre, mais les agriculteurs et les commerçants ont peur de transporter les tomates des zones de production vers les marchés hebdomadaires ou de gros de crainte qu’on leur demande des factures, tandis que les agriculteurs n’utilisent pas de factures et vendent leurs marchandises aux intermédiaires qui, eux aussi, n’utilisent pas de factures», a dit Bayram Hamada dans une déclaration à Mosaïque FM, aujourd’hui, mardi 1er novembre 2022.
«D’un autre côté, nous avons découvert des tomates égyptiennes distribuées dans les marchés de gros. Elles ont transité via Ras Jedir, sur la frontière tuniso-libyenne. Malheureusement, le ministère du Commerce est devenu le principal soutien de l’agriculteur étranger et porte ainsi atteinte aux filières nationales de production agricole», a souligné l’expert.
Le problème avec cette déclaration c’est que son auteur justifie la fuite fiscale, qui est un délit sanctionné par la loi. Alors qu’en tant que responsable syndical, il est censé sensibiliser les agriculteurs au respect de leur devoir fiscal envers la nation.
L’Etat, malheureusement, ne joue pas lui non plus son rôle dans le contrôle des voies d’importation illégale de produits agricoles à partir des pays voisins. Mais les carences de l’un justifient-elles les manquements de l’autre ?
I. B.
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