Auditionné ce jeudi 10 novembre 2022 dans le cadre de l’affaire Instalingo, le chef du parti islamiste Ennahdha Rached Ghannouchi a été maintenu en liberté, annonce l’avocat Me Mokhtar Jemaï, citant le comité de défense.
Rached Ghannouchi s’est présenté au tribunal ce matin avec un comité de défense composé d’avocats de différents bords et orientations politiques, sachant qu’il comparaît dans le cadre de l’affaire Instalingo, une société de production, de communication et de création de contenu, située à Kalaa El Kebira (Sousse) et dirigée à partir de la Turquie.
Notons que plusieurs partisans du parti islamiste Ennahdha se sont rassemblés dans la soirée de ce jeudi, devant le Tribunal de Sousse, où l’audition de Rached Ghannouchi, a duré de longues heures.
Les partisans d’Ennahdha qui évoquent, via les vidéos qu’ils partagent sur les réseaux sociaux, une ambiance festive ont attendu jusqu’à tard cette nuit la libération du chef islamiste, tout en scandant des slogans hostiles au pouvoir en place et en particulier au président Kaïs Saïed qu’ils accusent d’avoir mené un coup d’Etat et de porter atteinte aux principes de la démocratie.
Entre chants joyeux ou religieux et des Allah Akbar, les partisans nahdhaouis ont aussi taxé le président de la république de menteur, en l’accusant de s’en prendre à ses opposants politiques.
Rappelons que cette affaire a éclaté en septembre 2021, impliquant plusieurs suspects dont certains ont été placés en détention. Parmis ces derniers, qui encourent de lourdes peines de prison pour de graves chefs d’accusations, liées notamment à la sûreté intérieure de l’État, on compte notamment des journalistes, des sécuritaires et l’ancien porte-parole du ministère de l’Intérieur Mohamed Ali Aroui, qui a également occupé le poste d’attaché sécuritaire auprès de l’ambassade de Tunisie en Turquie.
Y. N.
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