Après le match nul contre le Danemark (0-0) et la défaite face à l’Australie (0-1), l’équipe de Tunisie, qui a fait preuve d’une grande indigence offensive, ne parvenant à marquer aucun but en deux matches, est presque déjà éliminée dès le premier tour de la Coupe du monde de football Qatar 2022. Mais les carottes sont-elles vraiment cuites ?
Par Imed Bahri
En cas de perte ou de match nul face à la France, mercredi prochain, cette sortie par la petite porte serait la sixième en six participations à la phase finale du mondial. Pas de quoi pavoiser. Et puis, se consoler en répétant à satiété que les supporteurs tunisiens étaient au rendez-vous et ont fait beaucoup de tapage au Qatar, sur les gradins et plus encore dans les rues de la capitale du riche émirat, comme le font assez piteusement du reste nos chaînes de télévision, soucieuses de maintenir l’intérêt des annonceurs, serait un pis aller.
Vaincre le signe indien
Pour remonter la pente et espérer vaincre le signe indien, les Aigles de Carthage ont aujourd’hui dos au mur : ils doivent battre la France, le champion du monde en titre et le principal favori pour sa succession, et espérer un résultat favorable de l’autre match du même groupe opposant, le même jour, l’Australie et le Danemark. Un miracle, quoi, ou un coup de pouce de la providence !
L’espoir serait de voir Didier Deschamps aligner face à la Tunisie une équipe inédite avec beaucoup de joueurs du banc français, ce qui pourrait rééquilibrer un tant soit peu les forces en présence et donner aux Tunisiens une occasion pour faire bonne figure, à moins que, même dans ce cas, les Tunisiens ne parviendront pas mettre la balle dans les filets.
La possibilité que la France aligne beaucoup de ses remplaçants existe : les Français sont déjà qualifiés et le match face à la Tunisie leur offre une occasion en or pour faire d’une pierre trois coups : faire reposer leurs vedettes, qui se sont dépensés sans compter lors des deux premiers matches du tournoi, essayer leurs doublures dans le contexte d’un match officiel et mieux préparer ainsi tout le groupe pour le marathon des matches qui l’attend, sachant que le Bleus souffrent déjà de plusieurs absences pour blessure.
Ce scénario ne semble pas totalement écarté par le joueur de l’équipe de France Jules Condé qui, dans une déclaration à Mosaïque FM, samedi 26 novembre 2022, a estimé que la rencontre de son équipe contre les Aigles de Carthage, mercredi prochain, est importante pour que l’équipe de France maintienne sa dynamique actuelle, ajoutant qu’il y aurait peut-être des changements dans l’équipe rentrante, laissant entendre que des doublures seront jetées dans le bain.
Ne pas baisser les bras
Cependant, et même si ce scénario reste vraisemblable et qu’il finira par se réaliser – la France n’aura aucune fierté à tirer d’une victoire contre la modeste Tunisie, qui plus est, en alignant toutes ses stars –, il faudrait que les Aigles sortent un grand match pour espérer surclasser les seconds couteaux français, qui ne sont pas moins tranchants que les titulaires.
L’espoir faire vivre, comme on dit, et puis, en football, aucun match n’est perdu (ou gagné) d’avance, tout dépend du comportement des joueurs le jour J. et de leurs capacités à se surpasser et à surclasser l’adversaire.
Les camarades de Youssef Msakni ne doivent donc pas baisser prématurément les bras, et même si leurs chances de victoire face aux Bleus sont minimes, ils ne perdent rien à essayer de bousculer l’ogre français et à prouver ainsi qu’ils ne sont pas aussi nuls que le décrivent certains supporters mauvais perdants sur les réseaux sociaux, les mêmes qui, au lendemain du match contre le Danemark les portaient aux nues et les décrivaient sous les traits de conquérants.
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