Coopération régionale pour le renforcement de la surveillance vétérinaire en Tunisie

Par ailleurs, un projet de jumelage entre la Tunisie, la France et l’Italie pour renforcer la surveillance vétérinaire nationale de la santé animale a été lancé mardi à Tunis. (De gauche à droite : André Parent, Fabrizio Saggio, Marcus Cornaro et Chedia Seghaier).

Financé par l’Union européenne à hauteur de 1,5 million d’euros, ce projet vise essentiellement à contribuer à la préservation de la santé humaine et animale selon l’approche transversale «One Health», qui associe santé humaine, animale et environnementale.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), cette approche «implique des programmes, des politiques, une législation et des recherches dans lesquels différents secteurs travaillent ensemble pour obtenir de meilleurs résultats en matière de santé publique».

Le projet de jumelage d’une durée de trois ans vise également à promouvoir la production animale primaire et à développer les échanges internationaux, notamment avec l’Union européenne.

Il vise également à améliorer l’efficacité des services vétérinaires, tant au profit des éleveurs et de leurs partenaires que des différents acteurs de la chaîne de valeur.

S’exprimant lors du séminaire de lancement du projet, Chedia Seghaier, directrice des services vétérinaires au ministère de l’Agriculture, a déclaré que ce jumelage est «une opportunité pour la mise en œuvre opérationnelle de la stratégie 2030 des services vétérinaires et l’alignement des secteur de l’élevage aux normes internationales». Selon elle, ce secteur joue un rôle socio-économique important dans la mesure où il représente à lui seul 35% à 40% du PIB agricole soit près de 5% du PIB national.

Malgré les efforts nationaux pour soutenir les programmes de lutte contre les maladies animales, a-t-elle indiqué, la situation zoo-sanitaire reste «préoccupante» en Tunisie, ce qui nécessite, selon elle, une révision du cadre politique et juridique lié à la santé animale.

Pour l’ambassadeur de l’UE Marcus Cornaro, ce projet permettra la mise en place d’un système de contrôle opérationnel robuste basé sur l’analyse des risques qui sera piloté par les différents départements ministériels concernés, notamment la Santé, le Commerce, l’Agriculture et l’Industrie.

Il a également souligné le soutien «indéfectible» de l’UE à la Tunisie en matière de respect des normes sanitaires européennes et internationales.

Pour sa part, l’ambassadeur de France en Tunisie André Parant a déclaré que la santé humaine est étroitement liée à la santé animale, soulignant que la préservation de la santé animale soutiendra la productivité du bétail et renforcera la sécurité alimentaire dans le pays.

L’ambassadeur d’Italie à Tunis, Fabrizio Saggio, a souligné dans ce contexte que la pandémie de Covid-19 a démontré que l’exploitation irrationnelle des ressources naturelles, y compris animales, a un impact direct sur la santé humaine, plaidant pour une action concertée entre les différents acteurs sur la base d’un approche transversale associant santé humaine, animale et environnementale.

D’après Tap.

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