La loi de finances 2023 (LF 2023) prévoit un déficit de près de 7,5 milliards de dinars, étant donné que les dépenses du budget de l’État s’établiront à 54 milliards de dinars, tandis que les recettes ne dépasseront pas 46,4 milliards de dinars.
Selon ce texte publié vendredi 23 décembre 2022 au Journal officiel de la république tunisienne (Jort), les recettes fiscales (40,5 milliards de DT) représenteront plus de 87% de l’ensemble des recettes que l’Etat espère drainer en 2023, alors que les recettes non fiscales ne dépasseront pas 5,5 milliards.
Cet écart est significatif des graves incohérences du budget de l’Etat tunisien qui augmente les dépenses publiques, détrousse les contribuables et paralyse l’investissement, ce qui, on l’imagine, n’aidera pas à relancer une économie totalement en panne.
En d’autres termes: le pays travaille non pour créer des richesses mais pour engraisser une administration publique qui vit aux dépens des contribuables et noie le pays dans l’endettement extérieur et les déficits chroniques.
La loi de finances prévoit également que les ressources de trésorerie s’élèveront à près de 23,5 milliards de dinars en 2023, qui seront mobilisées grâce à des ressources d’emprunt extérieures et intérieures estimées respectivement à 14,8 et 9,5 milliards.
Ces ressources permettront de financer le déficit budgétaire (7,5 milliards) et de rembourser le principal de la dette (environ 15,8 milliards).
I. B.
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