La Douane Tunisienne, on le sait, a mauvaise presse et beaucoup de Tunisiens, citoyens et opérateurs économiques, estiment que bon nombre de douaniers sont corrompus et mettent la douane parmi les corps d’Etat les plus décriés dans ce domaine. Est-ce la raison pour laquelle il tente de sonder l’opinion sur son image ?
La La Douane Tunisienne, forte du 1er sondage sur la perception de son intégrité (Spid) réalisé en 2020, initié par l’Organisation mondiale des douanes (OMD), a lancé sur son site web, le 9 janvier 2023, un 2e sondage qui durera au 3 février 2023, auprès des bureaux douaniers installés dans 4 ports tunisiens. Le secteur privé tunisien est aussi ciblé par le Spid.
Le sondage durera 5 jours par port: Sfax (9-13 janvier), Sousse (16-20 janvier), Radès (23-27 janvier), et La Goulette (30 janvier-3 février).
Le sondage s’inscrit dans le Programme anti-corruption et promotion de l’intégrité (A-CPI) de l’OMD, dont la Douane Tunisienne est partenaire et qui fait partie des onze administrations douanières choisies par OMD, notamment sub-sahariennes.
Le Spid procède par la collection des données des douanes et évalue l’impact des activités liées à leur l’intégrité. Il répond à la lacune dans les indices de perception de la corruption existants. Ceux-ci se sont révélés limités, pour fournir des informations spécifiques sur l’intégrité et la corruption dans le contexte particulier des opérations et de l’administration des douanes.
Financé par Norad, Spid se concentre concrètement sur les domaines relevant de la compétence d’un chef d’administration des douanes, dans la prise des décisions, ou concrètement agir. Il cible à la fois les perceptions des fonctionnaires des douanes, et celles des répondants du secteur privé.
Le 1er sondage du Spid a été mené en avril 2020 par des stations d’enquête mobiles spécialement programmées et cryptées. Au total, 2.793 représentants du secteur privé, et 3.019 agents des douanes ont été interrogés.
Bien que le secrétariat de l’OMD ne puisse pas publier les résultats complets de l’enquête, il informe toutefois que dans tous les pays étudiés, dont la Tunisie, les agents des douanes et les parties prenantes du secteur privé estiment généralement qu’atteindre un niveau élevé d’intégrité est une priorité dans leurs administrations respectives. De plus, plus de la moitié des acteurs du secteur privé interrogés ne respectent pas les règles des administrations dans certains cas, car ils les jugent trop complexes.
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