Deux bonnes nouvelles sur le front alimentaire pour une Tunisie très endettée et qui fait face à une grave crise financière : il a enfin plu après un début de saison agricole plutôt sec; et sur le marché international, le cours du blé est en baisse, oscillant entre 280 et 285 euros la tonne, soit son niveau d’avant le conflit ukrainien.
Après avoir fait part de leurs inquiétudes face au taux de remplissage des barrages qui a dangereusement baissé, suite à une très faible pluviométrie depuis le début de la saison agricole, les agriculteurs tunisiens respirent enfin et espèrent pouvoir encore sauver la saison agricole en général et céréalière en particulier, d’autant que la pluie et la neige sont enfin tombées la semaine écoulée, notamment dans la région du nord-ouest.
Encore faut-il que cette tendance positive se poursuive dans les prochaines semaines et que les intrants, notamment les engrais, soient disponibles à temps et à des prix accessibles pour garantir le succès de la récolte, l’été prochain.
S’agissant du cours du blé sur le marché mondial, qui a flambé pour atteindre son plus haut taux historique, à 438 euros la tonne, à la mi-mai 2022, en pleine bulle spéculative des matières premières suite à la guerre ukrainienne, il est à espérer que l’accalmie actuelle se poursuive et que la reprise de la guerre au cours de la période prochaine ne vienne à le faire flamber de nouveau. Ce qui, au vu de l’état difficile des finances publiques tunisiennes, va constituer un casse-tête pour nos responsables qui courent encore derrière des prêts étrangers qui ne viennent toujours pas.
I. B.
Donnez votre avis