Tournage en Tunisie : Entre le potentiel de nos sites et le frein administratif

Un panel autour du thème « Shooting in Tunisia » vient d’avoir lieu à Hammamet dans le cadre du Master international Film Festival (MIFF 2023). Grâce à ses paysages et ses nombreux sites historiques, la Tunisie a pu attirer plusieurs grands producteurs de cinéma, mais les interminables formalités administratives représentent un obstacle pour le développement de ce secteur.

La deuxième édition du MIFF a démarré le 6 mai et se poursuit jusqu’à ce samedi. En plus des projections de films, des débats et des rencontres avec les professionnels du 7e art, le festival propose plusieurs panels dont un a été consacré au tournage des films étrangers en Tunisie.

Le directeur du festival Mokhtar Ladjimi a proposé un reportage vidéo sur les sites, villes et différents lieux qui ont jusque-là accueilli le tournage de grands films internationaux comme « Jésus de Nazareth », « Indiana Jones », « Le patient anglais », « Star Wars », « Mission impossible » … L’occasion de le potentiel énorme des paysages et sites historiques tunisiens que l’on pourrait exploiter davantage pour attirer les grands cinéastes et producteurs étrangers et offrir également une chance aux techniciens tunisiens de travailler auprès des grands professionnels du 7e art.

Les différents intervenants dont des cinéastes, producteurs et représentants du ministère du Tourisme ont mis l’accent « sur les multiples tares de la législation et de l’administration tunisiennes qui ne facilitent en rien l’obtention des autorisations », ce qui finit par décourager beaucoup de producteurs à tourner leurs films en Tunisie.

D’éventuelles solutions ont été toutefois proposées pour faire avancer ce secteur. Cela passe en premier lieu par l’amélioration des textes de loi, puis un cahier de charge pour faciliter les procédures.

La question de l’utilisation des drones par exemple qui a été réglée depuis un moment dans de nombreux pays, représente toujours un obstacle en Tunisie. « On pourrait finalement charger un seul département au sein d’un seul ministère (le CNCI ou le département cinéma au ministère des Affaires culturelles par exemple) pour délivrer l’autorisation de tournage espérée. »

F.B

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