Qui a dit que le gouvernement Najla Bouden ne s’occupe pas des problèmes quotidiens des citoyens ? C’est sans doute pour faire taire les mauvaises langues que la cheffe du gouvernement a présidé, hier soir, vendredi 2 juin 2023, au Palais du gouvernement à la Kasbah, une séance de travail ministérielle pour examiner le programme amendé de stocks de pommes de terre de consommation pour la saison 2023.
Selon un communiqué du Premier ministère, la séance de travail a examiné un certain nombre de données relatives au volume du stock ajusté de pommes de terre de consommation en coopération avec les différentes parties concernées, afin de couvrir la consommation nationale au cours de la prochaine période.
Selon la même source, l’accent a été mis sur les spécificités de la campagne en cours en termes de volume de la production et de l’offre locales, ainsi que sur les programmes et objectifs relatifs à la protection des producteurs contre la détérioration des prix et à leur participation à la plantation et l’entretien des pommes de terre de saison et d’assurer l’équilibre de ce système, d’une part, et de garantir la préservation du pouvoir d’achat du consommateur, d’autre part.
Si la présence du ministre de l’Agriculture Abdelmonem Belaati à cette séance de travail se comprend aisément, celle de la ministre des Fiances Sihem Nemsia ne saurait s’expliquer que par la nécessité où se retrouvera bientôt l’Etat d’importer des quantités de pommes de terre pour réguler le marché et éviter la surchauffe des prix. Auquel cas, il va falloir garder l’œil sur les réserves en devises, d’autant que l’Etat a du mal à mobiliser des fonds pour boucler son budget pour l’exercice en cours et que la plupart des fournisseurs exigent désormais d’être payés à la livraison.
Bref, le sujet est de très grande importance, car le risque est grand de voir nos enfants bientôt privés de frites au déjeuner et au dîner. Et même si on n’a pas encore vu des gouvernements tomber à la suite d’une pénurie de patates, mieux vaut ne pas en courir le risque, d’autant que le gouvernement Bouden est attaqué de toutes parts par les partisans même du président Kaïs Saïed, qui lui font endosser la responsabilité de tout ce qui ne marche pas dans le pays. Ce qui est tout de même un peu exagéré.
I. B.
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