Les jeunes participants à un débat en ligne organisé par l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE), mercredi 21 juin 2023, ont appelé à un examen des points de désaccord entre les autorités tunisiennes et le Fonds monétaire international (FMI) afin d’accélérer la signature de l’accord pour un prêt de 1,9 milliard de dollars.
Les participants, représentés par des étudiants, des chercheurs et des experts financiers, ont souligné la nécessité de créer un climat politique motivant en Tunisie afin de restaurer la confiance des investisseurs et des bailleurs de fonds dans le pays.
Les participants ont expliqué que la récente dégradation de la note souveraine de la Tunisie par Fitch Ratings de (CCC+) à (CCC-) jette un doute sur la capacité du pays à lever les fonds nécessaires. Cela suggère également que le pays n’a pas mis en œuvre les réformes nécessaires discutées avec le FMI.
Aujourd’hui, il n’y a pas d’alternative au FMI. La Tunisie ne pourrait se tourner vers le Club de Paris qu’en cas de faillite, ce qui ne pourrait que porter atteinte à sa souveraineté nationale, ont-ils souligné.
Les participants ont souligné l’importance d’élaborer un plan quinquennal pour définir les orientations de l’État et engager les réformes nécessaires.
Selon eux, la Tunisie devrait également s’appuyer sur sa diplomatie économique, en se concentrant notamment sur les pays voisins comme l’Algérie et la Libye, ainsi que sur les pays européens et du Golfe.
Ils ont ajouté que les autorités tunisiennes pourraient également s’appuyer sur la dette intérieure pour réduire leur dépendance au marché extérieur, soulignant que cette alternative passe par le lancement d’un dialogue national responsable entre les différentes parties prenantes, notamment le gouvernement, la société civile et les experts.
Parmi les intervenants, on citera Zaid Chaalan, chercheur à l’IACE, Abir Melki, chercheur en finance, Hédi Chouria, étudiant ayant réalisé un document sur les réformes économiques et Balkis Annabi.
D’après Tap.
Donnez votre avis