Kaïs Saïed a appelé à trouver une solution définitive aux projets bloqués, comme celui de La Porte de la Méditerranée, qui devait être érigé par Sama Dubaï sur les berges sud du lac de Tunis, en veilleuse depuis 2011, afin de sauvegarder les intérêts de l’Etat tunisien.
Ce projet lancé en grandes pompes en 2007 pour un investissement global de 25 milliards de dollars devait construire une nouvelle ville pouvant accueillir 250 000 habitants. Le vaste terrain devant voir ériger cette ville a même été cédé par l’Etat tunisien aux promoteurs émiratis du projet, qui ont commencé à traîner les pieds depuis la révolution de 2011. Le projet traîne en longueur et les Tunisois s’impatientent de voir les premiers immeubles sortir de terre.
En 2017, sous la présidence de feu Béji Caïd Essebsi, les Emiratis ont semblé s’intéresser de nouveau au projet, avant de s’en désintéresser une nouvelle fois. C’est à croire que la situation politique instable en Tunisie les en a détournés.
Le président de la république a évoqué ce projet parmi d’autres, lors de sa réunion avec la ministre de l’Equipement et de l’Habitat, et ministre des Transports par intérim, Sarra Zaafarani Zenzeri, vendredi 24 mai 2024, au Palais de Carthage. Il a insisté sur la nécessité d’accélérer la réalisation de ces projets dans les plus brefs délais, compte tenu notamment de la disponibilité des fonds, indique un communiqué de la présidence de la république.
La réunion a également abordé le secteur des transports et la nécessité de trouver des solutions urgentes pour la fourniture de moyens de transport, d’autant plus que la réparation de plusieurs voitures de métro hors service depuis des années est sur le point de commencer. Il s’agit en outre de l’achat de bus supplémentaires et de l’extension de l’aéroport de Tunis-Carthage et de la liaison ferroviaire qui devrait le connecter à l’aéroport d’Enfidha-Hammamet.
I. B. (avec Tap).