Commentaires du cabinet canadien Accident Solution sur ses activités en Tunisie

Suite à notre article ‘‘Interrogations sur les pratiques d’un cabinet d’avocats canadien en Tunisie’’, nous avons reçu les commentaires suivants dudit cabinet, Accident Solution Légal Inc.

Nous donnons suite à votre article du 3 août 2024 et nous vous autorisons à publier nos commentaires.

Nous sommes surpris par la teneur de votre article, lequel a été rédigé sans permettre à notre cabinet de fournir une réplique ou des commentaires, d’autant plus qu’aucune vérification factuelle n’a été effectuée auprès de notre cabinet. 

La réalité est qu’une convention-cadre de collaboration, en présence de l’ambassadrice du Canada, a été conclue. Ce programme vise à former des diplômés en droit pour soutenir administrativement nos avocats au Québec. Nous tenons à remercier l’ambassade canadienne en Tunisie pour son soutien précieux dans cette initiative. 

Nous sommes d’avis que les formations offertes par l’Université Ibn Khaldoun, présidée par M. Lotfi Cherif, sont de haute compétence et reflètent les plus hauts standards.

Nous tenons à préciser que Me Mehdi Ben Miled a été employé de notre cabinet de novembre 2023 à avril 2024. Dans le cadre de son emploi, Me Mehdi Ben Miled nous a recommandé avec insistance les compétences et la rigueur des universitaires tunisiens. Ainsi, nous avons investi et nous nous sommes déplacés en Tunisie pour établir des rencontres et partenariats, lesquels ont porté fruits. Ces efforts ont été faits dans un espoir commun d’offrir des opportunités de travail intéressantes aux Tunisiens diplômés. 

Me Ben Miled a ensuite quitté notre cabinet de manière précipitée. Nous savons que Me Mehdi Ben Miled exerce désormais à son compte dans le but de développer une clientèle en immigration en Tunisie. 

Quant à l’employé mentionné dans votre article, noter que celui-ci a payé sa dette et que nous croyons fermement au système de justice canadien, qui prône la réhabilitation. Par conséquent, nous nous questionnons sur la réelle intention de votre Journal et de Me Ben Miled lorsqu’il est fait référence à des accusations criminelles de notre employé.

Pour votre information, à ce jour, aucune plainte n’a été retenue par le Barreau du Québec contre notre cabinet. Notre mission est de rendre la justice accessible grâce à notre modèle d’affaires innovant, en utilisant des outils de gestion à la fine pointe de la technologie. Nous représentons plus de 1300 dossiers d’invalidité, d’accidents de travail, de la route et de litiges avec des assureurs en invalidité.

Pour terminer, nous trouvons honteux qu’un avocat épaulé d’un journal veuille ternir la réputation d’un cabinet d’avocats canadien ayant investi temps et ressources financières importantes afin d’offrir aux citoyens tunisiens une opportunité de travail intéressante. 

Pour toute question, nous vous prions de bien vouloir nous contacter.

Réponse de la rédaction :

Nous n’allons pas nous étaler à répondre point par point à ces «commentaires». Ceci étant, tout ce qui était dit dans notre article est juste, vérifié et même documenté. Et nos interrogations sur la nature et les objectifs dudit partenariat entre Accident Solution Légal Inc et l’Université Ibn Khaldoun sont fondées d’autant que la note de l’ambassade du Canada, ainsi que les publicités en ligne de ladite université font miroiter aux jeunes Tunisiens et à leurs parents des postes d’emploi au Canada, et non pas en Tunisie, ce qui est une tromperie que l’ambiguïté des mots utilisés ci-dessus ne trompe personne : «un espoir commun d’offrir des opportunités de travail intéressantes aux Tunisiens diplômés», mais où ?

Cela dit notre rôle de journalistes est d’éclairer l’opinion et de l’informer, et c’est ce que nous avons fait dans notre article avec l’aide de Me Ben Miled qui était proche du dossier et nous a fourni les éléments nécessaires à cet effet.

La honte, la vraie, c’est d’exploiter les rêves d’émigration des jeunes tunisiens pour extirper de l’argent à leurs parents… Une communication juste et transparente de la part des parties concernées aurait fait l’économie de cette controverse.

Pour notre part, cette affaire est close. Les jeunes tunisiens et leurs parents savent désormais que l’argent qu’ils dépenseront dans les formations qui seront dispensées dans le cadre de ce partenariat ne leur ouvrira nullement les portes de la migration vers le Canada. C’est la seule information utile dans cette controverse.

Enfin, pour en savoir plus sur la réputation du cabinet Accident Solution Légal Inc., une petite recherche sur le web suffit.