Saïed évolue vers une approche plus juste de la crise de l’eau en Tunisie

L’approche qu’a Kaïs Saïed du stress hydrique dont souffre la Tunisie est en train d’évoluer du déni total qu’il observait jusque-là vers l’acceptation de l’existence d’une crise structurelle qui serait aggravée par des actes criminels.

En rencontrant, lundi 2 septembre 2024, au palais de Carthage, le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzeddine Ben Cheikh, et le secrétaire d’Etat chargé des eaux, Hamadi Habaieb, nouvellement nommés, le président de la république a déclaré que la situation que connaît la Tunisie dans le domaine de l’eau est «anormale», car les coupures d’eau ne résultent pas de la rétention des eaux pluviales et de la sécheresse, mais plutôt de l’absence de maintenance des réseaux de distribution et des barrages pendant de nombreuses années. Et de poursuivre que cette situation est aussi due «aux actes criminels visant à envenimer la situation sociale, comme le prouvent les enquêtes judiciaires menées dans plusieurs régions».

Il y a donc bien rétention des eaux pluviales, sécheresse et absence de maintenance des réseaux de distribution et des barrages pendant de nombreuses années, et ces problèmes ne seront pas réglés en mettant en prison trois pelés et deux tondus, mais par des politiques à moyen et long termes qu’il va falloir mettre en route en urgence.

Évoquant l’Office national des fourrages, Saïed a précisé que cet établissement a été créé pour éviter le monopole imposé par un nombre limité et connu de personnes, soulignant, ainsi, la nécessité d’œuvrer pour que l’office réalise ses objectifs dont, essentiellement, la fin des monopoles dans ce secteur.

D’autre part, le chef de l’État a appelé à la préservation des semences locales compatibles avec le climat du pays.

I. B. (avec Tap).

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