Si les sociétés communautaires auxquelles des facilités ont déjà été accordées n’arrivent pas à percer, ce n’est pas parce qu’elles ont été mal conçues au départ ou que leurs promoteurs manquent d’expérience et/ou de compétence, semble penser le président de la République, Kaïs Saïed, qui a pointé, encore une fois, jeudi 2 octobre 2025, les obstacles entravant leur développement.
Lors d’une réunion au Palais de Carthage avec le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Chouad, le chef de l’Etat a cru devoir appeler à une campagne médiatique intensive pour promouvoir ce dispositif qui peine à s’imposer dans le tissu entrepreneurial national.
Cet appel est intervenu après la signature par le chef de l’État d’un décret portant amendement de certaines dispositions du décret-loi n°2022-15 du 20 mars 2022 relatif aux sociétés communautaires, et qui vise à simplifier les procédures administratives aux jeunes porteurs de projets et de leur ouvrir de nouvelles opportunités, comme si les coups de pouce auxquels ils ont eu droit jusque-là de la part des autorités publiques n’ont pas suffi.
D’ailleurs, le président n’a de cesse d’insister sur la nécessité d’accompagner pleinement les promoteurs de ces structures, tout en dénonçant toute tentative de les remettre en question.
Il a, dans ce contexte, souligné que les sociétés communautaires constituent un levier essentiel pour permettre aux jeunes de créer leur propre richesse et de participer activement au développement économique et social de toutes les régions du pays. Si elles n’arrivent pas à s’imposer, le vice n’est pas en elles, mais dans l’environnement bureaucratique national qui ne les aide pas à prospérer, semble penser le président.
I. B.
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