L’Etoile du Sahel ne méritait pas de perdre, mais l’Espérance de Tunis méritait de gagner. C’est la loi du football. Mais ici, le paradoxe n’est qu’apparent.
L’Espérance sportive de Tunis (EST) a réussi l’entame de sa nouvelle campagne africaine en Ligue des champions de football, en s’imposant, samedi 25 novembre 2023, à domicile, au stade de Radès, devant l’autre représentant tunisien dans la compétition, l’Etoile sportive du Sahel (ESS) par 2 buts à 0.
Le match de la 1ère journée de la phase de poules était pourtant très équilibré et les hôtes aurait bien pu remporter les débats s’ils avaient concrétisé les nombreuses occasions de buts qu’ils s’étaient créées, notamment en première mi-temps, au cours de laquelle ils avaient surpris les Espérantistes en les pressant haut, avec un engagement à toute épreuve, les poussant à commettre des erreurs qui auraient pu leur être fatales. Mais les Etoilés ont péché par imprécision devant les buts. Ils ont aussi été empêchés de scorer par le jeune gardien Sang et Or, Amanallah Memich, sans doute le meilleur joueur de son équipe, en état de grâce, faisant des arrêts époustouflants et maintenant ses coéquipiers dans le match.
Le coach de l’Etoile Imed Ben Younes n’a rien à se reprocher : il a opté pour la bonne tactique face à l’Espérance et a bien préparé ses joueurs pour tenir la dragée haute à leurs adversaires, et ils se sont acquittés de la mission avec beaucoup de panache en étant les premiers sur la balle, en pressant haut et en récupérant beaucoup de bons ballons qui, avec plus de précision et surtout de chance, auraient pu leur permettre d’ouvrir le score et de créer la surprise.
C’est, finalement, sur ces ratages que tout s’est joué. Car, l’Espérance n’a pas tardé à réagir, à réorganiser ses rangs, à monopoliser la balle et à repartir à l’assaut du camp étoilé, se créant également beaucoup d’occasions de but annihilés par l’excellent jeune gardien Moez Gazzah, qui a sorti lui aussi un grand match.
Sasse puis Yassine Meriah ont concrétisé la victoire de l’Espérance.
En seconde mi-temps, les Sang et Or ont pris les choses en main et à la faveur d’une contre-attaque rapide, le Brésilien Yan Sasse à faussé compagnie aux défenseurs étoilés et s’est rué vers le but du brave Gazzah qu’il n’a pas eu de mal à battre. Deux minutes plus tard, Yassine Meriah transformait imparablement un pénalty obtenu par le virevoltant arrière-droit Mohamed Ben Ali, mettant ainsi fin aux espoirs des Sahéliens qui pourront se rattraper au match retour, d’ici quelques semaines. Mais d’ici là, ils devraient améliorer leur jeu devant les buts, car ils jouent bien, pressent leurs adversaires et se créent beaucoup d’occasions de buts mais pèchent souvent par précipitation et imprécision.
On ne peut cependant conclure sans rendre grâce aux deux équipes qui ont sorti un grand match, joué sur un rythme élevé, agréable à regarder, sans doute l’un des meilleurs entre des formations tunisiennes depuis le début de la saison.
I. B.
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