Les prix de l’eau potable ont augmenté jusqu’à 16%, a-t-on appris, vendredi 1er mars 2024, à travers le Journal officiel de la république tunisienne (Jort), en réponse à une sécheresse qui dure depuis cinq ans et une forte baisse des réserves d’eau.
Si le prix de l’eau restera inchangé pour les petits consommateurs, ceux dont la consommation dépasse 40 mètres cubes par trimestre feront face à une augmentation d’environ 12% pour atteindre 1,040 dinars tunisiens le mètre cube et ceux consommant de 70 à 100 mètres cubes paieront 13,7% de plus à 1,490 dinars par mètre cube avec effet immédiat.
La plus forte augmentation concerne les utilisateurs dont la consommation dépasse 150 mètres cubes et les installations touristiques, pour lesquelles le prix au mètre cube a augmenté de 16% pour atteindre 2,310 dinars, ce qui ne fera pas l’affaire des hôteliers qui seront obligés d’augmenter leurs prix ainsi qui les autres industriels qui seront tout aussi impactés au niveau de leurs coûts.
Cette augmentation intervient dans un contexte d’une sécheresse qui sévit depuis plusieurs années. Les précipitations moyennes ont certes augmenté ces derniers mois, mais selon les responsables gouvernementaux, les réserves d’eau dans les barrages n’ont atteint que 35% de leur capacité de stockage.
L’année dernière, les autorités ont imposé un système de quotas pour l’eau potable et interdit son utilisation dans certaines activités, notamment agricoles. Depuis l’été dernier, elles coupent l’approvisionnement en eau pendant la nuit.
Pour faire face à cette pénurie qui menace la sécurité alimentaire dans le pays en affectant son agriculture, les autorités ont lancé des usines de dessalement de l’eau pour tenter de compenser le manque de barrages du pays et l’impact du changement climatique.
I. B.
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