Cinq candidats à la présidentielle du 6 octobre prochain ont été condamnés, hier, lundi 5 août 2024, à des peines de prison qui vont les empêcher de concourir pour la magistrature suprême.
La première, Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL), incarcérée depuis le 3 octobre 2023, a été condamnée par le tribunal de première instance de Tunis à deux ans de prison ferme, et ce, sur la base du décret 54, suite à une plainte pour diffamation déposée contre elle par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie).
Les deux autres chefs de partis condamnés sont Abdellatif Mekki (secrétaire général du mouvement Travail et Réalisation) et Nizar Chaâri (président du mouvement Nouvelle Carthage) qui ont été condamnés tous deux à 8 mois de prison et à l’inéligibilité à vie suite à des accusations de falsification de parrainages pour se porter candidat à la présidence de la république.
Selon Mosaïque FM, qui a rapporté cette information, deux autres candidats, le juge Mourad Messaoudi, président de l’Association des jeunes magistrats (AJM), et l’universitaire Leila Hammami, jugés par contumace et considérés comme en état de fuite, ont été condamnés pour les mêmes accusations à la même peine, avec exécution immédiate.
Concernant les quatre membres de la campagne de Nizar Chaâri arrêtés la semaine dernière, trois d’entre eux ont écopé de 8 mois de prison, et le quatrième de deux ans de prison ferme.
Rappelons que d’autres candidats à la candidature sont incarcérés et poursuivis dans diverses affaires, notamment Lotfi Mraïhi, condamné à 8 mois de prison et à l’inéligibilité à vie, et Ghazi Chaouachi, en attente de jugement depuis plus d’un an et demi.
I. B.